vendredi 28 septembre 2007

Journée langagière en présence de Mahmoud Darwich

Un récital de poèmes, dit par l'auteur en arabe puis en français par Didier Sandre avec les musiciens Samir Joubran etWissan Joubran (oud)

Coréalisation de la Maison de la Poésie et l’Odéon-Théâtre de l’Europe en partenariat avec Actes Sud / Sindbad et le TNP de Villeurbanne Vendredi 12 octobre 2007 à 20h00

http://www.tnp-villeurbanne.com/ tél.: 04 78 03 30 00

Mahmoud Darwich occupe une place unique dans la littérature arabe contemporaine.
Forte d’une trentaine de titres et traduite dans près de quarante langues, son oeuvre en perpétuel devenir est d’une richesse et d’une diversité qui déjouent toutes les tentatives de définition.
«Je cherche depuis dix ans», confiait-il «le mot juste pour décrire la fleur de l’amandier au printemps. La beauté de la Palestine dit combien l’occupant reste étranger à la nature.
Et peut-être que ce que le poète peut donner de plus fort à la résistance palestinienne, c’est de trouver le mot pour dire la fleur de l’amandier.»

À l’occasion de la parution de Comme des fleurs d’amandier ou plus loin aux éditions Actes Sud, Mahmoud Darwich lira en arabe des extraits de sa poésie.

Mahmoud Darwich
Est né en 1941 à Birwa, un village de Galilée. Réfugié dans son propre pays, assigné à résidence durant plusieurs années à Haïfa, il quitte Israël en 1970 pour Le Caire, puis Beyrouth.
Il vit aujourd’hui entre Amman, en Jordanie, et Ramallah, en Palestine. Il manifeste très jeune ses dons pour la poésie, dans laquelle il cherche refuge pour alléger la dureté de l’exil dans sa patrie tout à la fois présente et absente. Ses poèmes lui vaudront d’être emprisonné à cinq reprises, entre 1961 et 1967.

Il est celui qui a forgé les chants de l’exil, celui qui a dit le temps suspendu et dessiné les rêves, les regrets, les désirs d’une identité irréductible.
Il est aussi celui qui renouvelle tous les thèmes enracinés dans la langue arabe, usant de ce que l’on peut appeler une modernité harmonieuse, qui ne rompt pas avec la tradition, mais y puise juste assez d’énergie pour s’octroyer de nouveaux espaces : des espaces libres, où la douleur se change en joie, et l’amour codifié en amour inspiré, sensuel, fervent.

De Damas à Casablanca, sa parole déplace littéralement les foules lors de récitals qui se donnent souvent dans des stades archicombles.

À lire:
"Une mémoire pour l’oubli", Actes Sud, 2007 ; "Comme les fleurs d’amandier ou plus loin", Actes Sud, 2006; "Entretiens sur la poésie", Actes Sud, 2006; "Ne t’excuse pas", Actes Sud, 2006; "État de siège", Sindbad/Actes Sud, 2004

Rien que la lumière


Je n’ai arrêté mon cheval
que pour cueillir une rose rouge
dans le jardin d’une Cananéenne
qui a séduit mon cheval
et s’est retranchée dans la lumière:
«N’entre pas, ne sors pas»…
Je ne suis pas entré et je ne suis pas sorti.
Elle a dit: Me vois-tu?
J’ai murmuré: Il me manque pour le savoir
l’écart entre le voyageur et le chemin,
le chanteur et les chants…
Telle une lettre de l’alphabet,
Jéricho s’est assise dans son nom
et j’ai trébuché dans le mien
à la croisée des sens…
Je suis ce que je serai demain.
Je n’ai arrêté mon cheval
que pour cueillir une rose rouge
dans le jardin d’une Cananéenne
qui a séduit mon cheval
et je suis reparti en quête de mon lieu,
plus haut et plus loin,
encore plus haut, encore plus loin
que mon temps…

Mahmoud Darwich "Ne t’excuse pas".
Poèmes traduits de l’arabe par Elias Sanbar, Actes Sud, février 2006

Notre ami Kouchner


Notre ami Kouchner décidement nous fait connaitre toute la gamme du Rose !

Déjà en 2003, il innocente la Cie Total pour ses activités en Birmanie, notamment sur la question du travail forcé. Innocent (?!), alors que Aug San Suu Kyi dénonçait cette multinationale comme étant le plus puissant soutient de la dictature !
Il est vrai que que cette déclaration fut faite à la suîte d'une "étude" réalisé "in situ" en homme libre, indémnisé (par Total !), prés de 25 000 euros (!), mais en tant que personnalité indépendante !

Sacré docteur, rose dehors, blanc dedans. Avec lui c'est toujours les mêmes qui se retrouvent radies !

jeudi 27 septembre 2007

Tiens Bon La Pente & le 8 décembre

FAITES LA LUMIERE SUR VOS PHOTOS DES PENTES
L’association Tiens Bon la pente propose à l’occasion du 8 décembre 2007 de projeter en diaporama des photographies sur plusieurs vitrines des pentes de la Croix Rousse.

Pour cela, nous organisons une collecte de photographies récentes ou anciennes, numériques ou argentiques.
Toutes les photos qui concernent les pentes de la Croix Rousse nous intéressent
Les images collectées ne seront pas utilisées en dehors du 8 décembre et vous seront restituées après traitement informatique.
Vous pouvez confier vos supports (tirages papier, fichier numérique...) en plusieurs lieux de collectes ·:

  • Le CEDRATS : 27 Montée Saint Sébastien, tous les jours de 14 h 30 à 19 h.
  • MAB : 37 rue Burdeau, tous les jours de 10 h à 12 h et de 14 h 30 à 19 h00.
  • La Fourmi Rouge : Le bar de la place Colbert, tous les jours.


Vous pouvez nous envoyer vos fichiers numériques par le mel à : imprimeriemab@free.fr.
Vous pouvez aussi venir nous rencontrer et nous confier vos images. Un ordinateur portable pourra recueillir vos images.
le samedi 13 octobre, Place Colebert lors du repas de quartier que nous organisons à partir de 10 h
Le mercredi 24 octobre au bar La Fourmi Rouge, place Colbert à partir de 20 h.

Contacts : tiensbonlapente@hotmail.com Myriam : 04 78 39 22 54, myriam.filleton@free.fr

mercredi 26 septembre 2007

Je vis, je meur ...

Je vis,je meur, je me brûle et me noie.
J'ai chaud extrème en endurant froidure.
La vie m'était trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entrmêlés de joie.

Tout à coup je ris et je l'armois,
En un plaisir maint lourd tourment j'endure;
Mon bien s'en va et à jamais il dure;
Tout en un coup je sêche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamant me mène
Et, quand je mense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine

Puis, quand je crois ma joie être certaine
Et ê en haut de mon désiré heur,

Il me remet en mon premier malheur.

Louise Labbé

mardi 25 septembre 2007

André Gorz est parti !


André Gorz est partie !
Il est partie avec D.
Telle est sa décision, " Ne pas rester sans « elle » !" !
J’avais ici, repris l’un de ses textes qui m’avait simplement ému aux larmes " Tu vas avoir 82 ans".
...Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable, … .
Voilà, ..., D et toi, grâce à vous, dans mon imaginaire "du couple", l'Amour s'écrira toujours avec un grand "A", et toujours il portera vos traits, ceux de l'Amour véritable et total.

André Gorz (Vienne, (Autriche), février 1923 - Vosnon, Aube, le 24 septembre 2007), est un philosophe et un journaliste français, penseur de l'écologie politique. Il a fondé en 1964 Le Nouvel Observateur, sous le pseudonyme de Michel Bosquet, avec Jean Daniel. Il se suicide avec sa femme Dorine, en septembre 2007, à l'âge de 84 ans.

vendredi 21 septembre 2007

Jacques Martin à Lyon


"Je boirais bien un autre demi, mais pas un panaché, un vrai demi de vraie bière" ;-)

R. Queneau,
Zazie dans le métro, 1959, p. 67.

jeudi 20 septembre 2007

Connaissez-vous Mme Meyer ?

Les riches, toujours plus riches ... .
Par Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, directeurs de recherche au CNRS

À partir du 1er janvier 2007 les textes instituant un bouclier fiscal à 60 % mis en place par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin sont entrés en application. La petite-fille du fondateur des Galeries Lafayette, Mmd Léone Meyer, a touché un chèque de plus de 7 millions d’euros correspondant au trop perçu concernant ses impôts de 2006. Le dépassement, à lui seul, représente presque 580 années de SMIC (1 005 euros en salaire net en 2007), soit la vie de travail de 14 ouvriers sur la base de quarante années de vie active.

La plupart d'entre nous, avons le plus grand mal à se représenter la signification de telles fortunes. En mémoriser les montants est de peu d’utilité. De même l’utilisation systématique des pourcentages tend à masquer la réalité des fortunes. L’une des mesures fiscales de la loi sur le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat (TEPA) du nouveau gouvernement Sarkozy-Fillon est de faire passer le seuil du bouclier de 60 % à 50 % au 1er janvier 2008.
Ces 10 %, dans les exemples de droit à restitution donnés par le Bulletin officiel des impôts nº 207 du 15 décembre 2006, paraissent légitimes : la modicité des revenus des foyers considérés fait qu’ils ne sont pas imposables à l’IR.
Ainsi le premier cas est celui d’un « jeune professionnel indépendant » dont le revenu est déficitaire, et qui n’est donc pas imposable sur un revenu qui n’existe pas. L’administration fiscale lui rembourse la taxe foncière qu’il a acquittée.
On est loin du cas de l’héritière des Galeries Lafayette et on est quelque peu surpris de constater la perversité de ces exemples qui démontrent l’évidence de la nécessité d’adopter ce bouclier fiscal, puisque, selon eux, aucun ménage n’est solvable.
Le remboursement dont a bénéficié Mme Meyer est lié à une imposition très élevée en valeur absolue, de 151 millions d’euros, et 10 % de remise supplémentaire seront encore une somme importante. Le bouclier fiscal n’est donc pas uniquement destiné à soulager des contribuables aux ressources modestes. Il va alléger les contributions des plus nantis et réduire l’effet de redistribution lié à la fiscalité. Mais la baisse du seuil exprimée en pourcentage tend à faire croire que ce bouclier sera surtout utile aux paysans modestes de l’île de Ré assujettis à l’ISF par le simple effet de la hausse des prix immobiliers des propriétés en bord de mer.
Le cas de l’héritière des Galeries Lafayette met en évidence que la grande richesse est bien souvent le privilège de personnes inconnues du grand public.
Les clients de ce grand magasin n’imaginent pas que, derrière la fière monumentalité des immeubles du boulevard Haussmann, une famille possède des parts importantes de cette cathédrale du commerce. Le capital, les holdings, les fonds de pension, les fonds spéculatifs, les banques, tous ces collectifs abstraits sont les paravents derrière lesquels prospèrent des êtres bien vivants, propriétaires en chair et en os de fabuleuses fortunes accumulées au fil du temps. « Ni vue, ni connue » : la grande bourgeoisie vit et prospère à l’abri de la - curiosité du public.

Cette discrétion n’est pas innocente, elle préserve de l’animosité de classe, de la prise de conscience de l’ampleur des inégalités et de leur caractère héréditaire.

Toujours plus riches

Quelle que soit la source utilisée, il apparaît que les grandes fortunes se portent au mieux, en France et sur le reste de la planète. En 2007, l’administration fiscale a comptabilisé, en chiffres ronds, 61 400 assujettis à l’ISF de plus qu’en 2006. Ils étaient 518 000 contre 456 600 l’année précédente et 394 500 en 2005.
En un an, le nombre d’assujettis vient donc d’augmenter de 17 %, ce qui représente en valeur absolue à peu près la population de Neuilly-sur-Seine, ce qui n’est qu’une coïncidence.
Le produit de cet impôt a augmenté encore plus vite, de 22 %, atteignant 4 milliards d’euros. Le seuil d’imposition a été revalorisé entre 2006 et 2007, passant de 750 000 euros à 760 000 euros. Il y a donc bien de plus en plus de riches en France, et ces riches voient leurs fortunes augmenter encore plus vite que leur nombre. Le seuil patrimonial de l’ISF correspond à 760 mois de SMIC, soit 63 années de travail d’un manoeuvre.

Ce montant, relativement vite atteint puisqu’il est encore légèrement inférieur au prix proposé pour un appartement de 3 pièces et 87 m² habitables dans le sixième arrondissement de Paris, près du jardin du Luxembourg (799 000 euros, sur le site de la FNAIM), explique pour une part la forte agrégation résidentielle des nantis.
Trois départements (Paris, les Hauts-de-Seine et les Yvelines) concentrent 25 % des redevables et 40 % du produit de l’ISF. Neuilly, dont Nicolas Sarkozy fut le maire de 1983 à 2002, abrite à elle seule 6 980 foyers assujettis à l’ISF, pour une population de 60 000 habitants, qui sont donc plus de 10 % à être redevables, pour 20 400 euros en moyenne, de cet impôt sur la fortune.
Sur la base de sources fiscales officielles, un chercheur de l’école d’économie de Paris, Camille Landais, a mis en évidence une accentuation des inégalités entre 1998 et 2005.
Les 35 000 foyers les plus riches ont vu leurs revenus augmenter de 19 %, l’augmentation étant encore plus rapide pour les 3 500 « super-riches » dont les revenus ont presque doublé : + 42,6 %.
La fortune professionnelle de Bernard Arnault, toujours en tête du palmarès de Challenges, a augmenté de cinq milliards d’euros en un an, pour dépasser aujourd’hui 23 milliards d’euros. Pour figurer aujourd’hui dans ce palmarès des 500 plus grandes fortunes professionnelles françaises, il faut posséder un patrimoine de 60 millions d’euros.
En 1997, il suffisait de 15 millions : le ticket d’entrée a vu sa valeur quadrupler.

Depuis 1996, la banque Merrill Lynch et la société d’ingénierie informatique Cap Gemini recensent les millionnaires en dollars US à travers le monde.
De 4,5 millions à la première publication, ils sont passés à 8,5 aujourd’hui, ayant presque doublé leurs effectifs en dix ans. Le groupe des « ultra-riches », ceux qui détiennent plus de 30 millions de dollars, soit environ 22 millions d’euros, a augmenté de 10 % entre 2004 et 2005, formant aujourd’hui un club de 85 400 personnes.

Selon le magazine américain Forbes, Carlos Slim, le magnat des télécommunications au Mexique, aurait détrôné le patron de Microsoft, Bill Gates, en lui soufflant la première place dans le classement mondial des fortunes professionnelles, avec un score atteignant les 67,8 milliards de dollars.

La richesse, une grandeur difficile à mesurer

Les lignes de force majeures de l’évolution des richesses professionnelles et familiales sont donc clairement un accroissement du nombre et de l’importance des grandes fortunes. Pourtant, leur appréciation reste en deçà de la réalité. La richesse est sous-évaluée dans les sources fiscales en raison de nombreuses exonérations.
Ainsi l’ISF ne prend pas en compte le patrimoine professionnel, y compris sous la forme d’actions. Ni les objets et oeuvres d’art. Il existe en France 418 niches fiscales qui permettent de soustraire une part importante des hauts revenus à l’impôt. Alors que la pauvreté rassemble dans le même dénuement, la richesse est extraordinairement dispersée.
En 1999, dernière année pour laquelle ce chiffre est connu, le patrimoine moyen imposable à l’ISF des 100 foyers fiscaux les plus fortunés représentait 184 fois le patrimoine moyen de ceux qui se situent au plancher de cet impôt.
Un tel écart dans le domaine des salaires, en partant du SMIC net à 1 000 euros, mettrait le haut de la distribution à 184 000 euros. Une dispersion impensable dans le monde ordinaire du salariat.
Pourtant la haute société, avec cette dispersion considérable entre les fortunes, présente une grande unité. C’est que la richesse n’est pas seulement matérielle : elle suppose aussi, dans la durée, l’accumulation de ressources culturelles et sociales. Les nantis sont aussi riches de savoirs divers et de relations qui démultiplient leurs pouvoirs.

lundi 17 septembre 2007

Pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font !


QUEBEC (Canada) - C'est ce qu'a répliqué ce lundi Ségolène Royal à ses détracteurs du Parti socialiste.

"Au fond ce qui me vient à l'esprit c'est peut-être cette parole de la Bible. Donc, je pardonne à tous ceux qui m'agressent parce que d'abord je pense qu'ils me font moins de mal à moi qu'aux socialistes,(et)qu'à toute la gauche", a t-elle déclaré.

L'ex-candidate socialiste entamait lundi une visite de quatre jours au Québec qui constitue son premier grand déplacement à l'étranger depuis sa défaite à l'élection présidentielle.
Elle a été rejointe par la polémique en France née de la parution dans le quotidien Libération d'extraits d'un livre à paraître du candidat socialiste à la présidentielle de 2002, dans lequel il la critique vivement.
Ce dernier a estimé que Ségolène Royal n'avait pas "les qualités humaines" ni "les capacités politiques" pour diriger le Parti socialiste lors de la prochaine présidentielle.

Ségolène Royal, pardonne parce qu'elle pense qu'ils (ses détracteurs), lui font moins de mal à elle, qu'au PS et à la Gauche.
Et donc,... c'est "moins" grâve !!!

"Le PS n’est pas à droite parce que la place est prise !
Comme il n’y a qu’une place assise, et bien prise, et qu’elle est à droite, .... Et comme les dirigeants du PS ne peuvent pas rester debout au milieu de gens qui suent, eu égard à leur grandeur, Le PS tout entier ne tient pas debout. C’est une histoire qui ne tient pas debout, voilà tout." La Louve

Rémy Devaux, ou des régimes spéciaux !

Rémy Devaux est l'un des 800 ouvriers de Quatre-Mares, le vaste atelier d'entretien et de réparation de locomotives diesel situé au coeur de la gare de triage de Sotteville-lès-Rouen : "Je suis chaudronnier. Vingt-neuf ans de boîte, 1 500 euros par mois. Et toute ma vie, rien que du boulot dur, dans le bruit, la poussière, le danger permanent, le diesel, les produits chimiques."

A 52 ans, Rémy est fatigué, le corps visiblement usé par une vie de labeur. Son bras droit est raide et sans force, à la suite d'une série de traumatismes subis au travail : "On a aménagé mon poste pour tenir compte de mon invalidité, mais il faut que j'arrête bientôt, sinon, je vais y laisser ma peau, je n'aurai plus besoin de retraite. Il paraît que les Français vivent plus vieux qu'avant, mais nous autres, à Quatre-Mares, on n'a pas cette impression quand on voit tous les collègues avec des cancers, des attaques cardiaques et cérébrales, toutes sortes de maladies professionnelles."

Comme tous ses collègues, Rémy compte partir en retraite à 55 ans, plus que trois ans à tirer. Il a calculé qu'au total, il touchera 1 200 euros par mois : "Ça me suffira. Travailler plus vieux pour gagner plus ? Non merci. A quoi ça sert d'être le plus riche du cimetière ?"

Dans sa jeunesse, il a travaillé sept ans dans le secteur privé, ce qui lui vaudra de toucher une petite retraite complémentaire à partir de 60 ans : "Le problème, c'est qu'entre 55 et 60 ans, il faudra se serrer la ceinture. Je ne toucherai que 65 % de mon dernier salaire, et non pas 75 %, parce que je n'aurai pas cotisé à la SNCF pendant 37 ans et demi. Avec ça, je ne ferai pas de folies, mais pour la première fois, je vais vivre un peu à ma guise, ça n'a pas de prix." Il rêve de découvrir de nouvelles activités, et aussi de se rendre utile, car la vie associative est riche et variée au sein de la communauté des cheminots.

A l'idée qu'il pourrait être obligé de travailler au-delà de 55 ans, Rémy se sent profondément révolté. Il considère le projet de réforme des régimes spéciaux comme une trahison, comme la rupture d'un contrat juridique et moral essentiel. Sa grande peur est d'être poussé à retarder son départ par des moyens détournés : "S'ils recalculent à la baisse le montant de ma retraite, je devrai choisir entre vivre dans la misère ou travailler trois ou quatre ans de plus, pour récupérer des points. Ça serait vraiment dégueulasse. Je vais me battre."

LE MONDE | 17.09.07 |SOTTEVILLE-LÈS-ROUEN (Seine-Maritime)Yves Eudes

Kouchner et la "guerre" en Iran: attention, danger

Par Pierre Haski (Rue89) 23H40 16/09/2007

Si Bernard Kouchner avait été ministre des Affaires étrangères en 2003, la France aurait sans doute des troupes en Irak en ce moment, tout aussi embourbées que celles des Etats-Unis. Bernard Kouchner est le chef de la diplomatie française depuis trois mois, et voilà qu'il nous parle déjà de "guerre", cette fois avec l'Iran.
Etrangement, c'est la France qui parle le plus de guerre avec l'Iran ces temps-ci. Nicolas Sarkozy avait déjà employé un ton martial sur le nucléaire iranien, dans son discours aux ambassadeurs de France fin août, qui avait fait sursauter jusqu'au New York Times. Bernard Kouchner est allé un pas plus loin, hier sur LCI: "il faut se préparer au pire", c'est-à-dire, a-t-il précisé, "la guerre".
Les bruits de botte contre l'Iran faisaient également la "une" des journaux britanniques ce weekend. Mais, aux Etats-Unis, pas de propos similaires ces jours-ci. Comme si les Américains, qui viennent de passer la semaine à se demander, sans trouver de réponse, comment ils allaient sortir d'Irak, laissaient monter au front leurs alliés européens, soudainement devenus alarmistes et guerriers. Ou pire, comme si Washington avait suscité une telle campagne de préparation psychologique.
La difficulté des responsables politiques, en Europe ou aux Etats-Unis, est qu'il est impossible d'entendre ces appels à la guerre contre l'Iran sans avoir une petite musique intérieure qui nous rappelle les énormes mensonges proférés pour justifier l'invasion calamiteuse de l'Irak. Un proche de Tony Blair révélait la semaine dernière que l'ex-premier ministre britannique n'avait pas été favorable à la guerre en Irak lors de ses premiers entretiens avec George Bush. Mais il s'est quand même retrouvé embarqué dans cette aventure, couvrant les pires mensonges et envoyant ses troupes en mission impossible. Il faudra faire preuve d'une formidable persuasion pour convaincre les opinions publiques de la justesse d'une guerre en Iran, et, désolé Bernard Kouchner, le ton adopté dimanche sur LCI n'y suffira pas.
Il ne s'agit pas ici de minimiser le risque iranien. Le régime de Téhéran, sous sa composante religieuse ou son visage civil incarné par Mahmoud Ahmadinejab, défie ouvertement les Nations Unies, à la fois sur son programme nucléaire ou sur ses appels à la destruction d'Israël, Etat-membre de l'ONU. Son système interne ne le rend pas particulièrement sympathique non plus. Mais la complexité de la situation interne en Iran rend toutefois difficile de répondre à ce défi en disant "la guerre", comme si cela allait de soit, comme si c'était la seule approche possible. Le précédent irakien est là pour montrer que même en s'en tenant à l'objectif du renversement d'une dictature que soutenait M. Kouchner en 2003, on voit bien que l'intervention d'armées étrangères n'est pas la panacée et peut déboucher sur un désastre humanitaire, politique et stratégique sans équivalent dans l'histoire récente.
Le durcissement de la position française sur l'Iran est d'autant plus suspect qu'il s'inscrit dans une démarche de séduction vis à vis de Washington. Cela ne poserait pas de problème si cela ne signifiait servir de béquille à une administration Bush largement discréditée, et qui amorce, au plus bas dans les sondages, la dernière ligne droite de son mandat. Les gestes se multiplient, dont les vacances américaines du Président ne sont pas le moindre; Mais il y a aussi le ballon d'essai lancé la semaine dernière par le ministre de la défense Hervé Morin pour un retour de la France au sein de la structure militaire intégrée de l'OTAN, la visite de Kouchner à Bagdad, ou cette dernière sortie sur l'Iran.
Comme toujours en France, la politique étrangère se fait et se change sans débat national, pas même de discussion parlementaire. S'il existe encore une opposition dans ce pays, peut-être pourrait-elle demander des éclaircissement avant le départ du premier avion français pour aller bombarder Téhéran?

samedi 15 septembre 2007

Déclaration de Marie George Buffet ( l'improbable a toute ses chances)

AFP - il y a 2 heures 36 minutes La Courneuve (AFP)

Françaises, Français, chère camarades

Le combat contre le capitalisme commande un front commun, nous pensions que, malgré nos divergences, le PS entendrait la plainte des travailleurs et du peuple.
Au nom de la discipline républicaine, nous avons tendu la main une fois encore à cette formation politique, pour que soit envisagée une union de la gauche aux prochaines municipales dès le premier tour, contre le Medef et son aile politique l’UMP.
Force est de constater que, malgré les dangers, réels, qui nous menacent, malgré les ravages que produit quotidiennement l’actuelle majorité, rien n’a pu faire dévier le PS de sa volonté politicienne et hégémonique.
Nous avons reçu une fin de non-recevoir, nous devons en prendre acte !

Aussi, nous avons décidé que le Parti communiste présenterait, partout où cela est possible, des listes communistes indépendantes du PS.
Aucune alliance n’aura donc lieu avec le PS au 1er tour, sauf à ce que nos forces politiques locales sur la base d’accords publiquement débattus et librement consentis en décident autrement.
Nous faisons confiance au peuple de gauche, à tous ceux qui veulent un monde meilleur, aux forces "du terrain", pour reconnaître les leurs, et nous invitons les électeurs à prendre, leurs responsabilités pour le pays en conscience pour l’avenir de nos enfants.

Nous avons toujours été du côté des faibles, des exclus, des travailleurs, des "sans droits", et cela continuera. Dans les urnes, dans les usines, dans les entreprises, dans les syndicats et dans la rue.
Nous sommes aujourd’hui convaincus que notre route doit se détacher d’un parti qui louche de plus en plus à droite. Bien-sûr, ce faisant, nous prenons des risques.
Ces risques notamment, sont peut-être de perdre quelques "places fortes", ... .
Mais il nous semble aujourd’hui nécessaire de les prendre. Lever la confusion sur ce qu’est aujourd’hui devenu le parti socialiste est à ce prix et notre devoir de communiste c’est d’abord de dire les vérités.

Il n’y aura pas de renouveau pour ceux qui souffrent sans prises de position politiques claires et fermes.

Vous voyez la majorité de Nicolas Sarkozy à l’œuvre depuis plusieurs mois, parfois, hélas, avec la complicité de membres du PS.
Baisse du pouvoir d’achat, augmentation du chômage, privation de droits, abolition du droit de grève, règne absolu des patrons voyous et des plus riches, manque de logements sociaux, rafles d’étrangers, coupes sombre dans l’enseignement et la recherche, la culture, la santé, l'emploi, les transports publics, la justice, avec eux, tout y passe !!!

Que toutes celles et tous ceux qui se retrouvent dans nos luttes et qui partagent notre volonté de changer vraiment la vie, nous rejoignent sans crainte, sans préalable, sans exclusive car nous avons besoin de toutes nos forces, et notre porte est ouverte à toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté.

Le collectif "Riposte" et l’appel lancé au nom de notre Parti restent évidemment d’actualité et je le renouvelle pour l'ouvrir à toutes les forces partenaires, LCR antilibéraux, personnalités, … .
Courage compagnons.

La Secrétaire National du PCF

vendredi 14 septembre 2007

Les Folles d'Enfer


Un poème, une complainte à la Villon.
Un mémorial élevé à ces femmes internées pendant trois siècles à l’hôpital de la Salpêtrière depuis l’époque de Louis XIV jusqu’à l‘arrivée du docteur Charcot.
Des folles ( !), mais aussi des prostituées des orphelines, des juives, les sorcières, les filles grosses, …

Coréalisation : Passacaille Théâtre & Parlons-en
Régie : Jérôme Allaire
Représenation à 20h30 / le dimanche 17h

Du 8 au 25 novembre au Théâtre des Marronniers (7, rue des Marronniers Lyon 2ème) Tél. : 04 78 37 98 17
Du au 6 Décembre au Théâtre Nouvelle Génération (23, rue de Bourgogne Lyon 9ème) Tél. : 04 72 53 15 15
Le 13 e le 14 Décembre à l’espace culturel st-Marc (10, rue St Hélène Lyon 2ème) Tél. : 04 78 38 06 06

Parlons-en : 04 78 37 79 62

vendredi 7 septembre 2007

Le 18 Brumaire !

K.Marx

"En face de la bourgeoisie coalisée, s’était constituée une coalition entre petits bourgeois et ouvriers, le prétendu Parti social-démocrate.
Les petits bourgeois s’étaient vus mal récompensés au lendemain des journées de Juin 1848.
Ils voyaient leurs intérêts matériels menacés et les garanties démocratiques, qui devaient leur assurer la satisfaction de ces intérêts, mises en question par la contre-révolution.
Aussi se rapprochèrent-ils des ouvriers.
D’autre part, leur représentation parlementaire, la Montagne, tenue à l’écart pendant la dictature des républicains bourgeois, avait, pendant la seconde moitié de l’existence de la Constituante, grâce à sa lutte contre Bonaparte et les ministres royalistes, reconquis sa popularité perdue.
Elle avait conclu une alliance avec les chefs socialistes.En février 1849, on organisa des banquets de réconciliation.
On esquissa un programme commun, on créa des comités électoraux communs, et l’on présenta des candidats communs.
On enleva aux revendications sociales du prolétariat leur pointe révolutionnaire, et on leur donna une tournure démocratique.
On enleva aux revendications démocratiques de la petite bourgeoisie leur forme purement politique, et on fit ressortir leur pointe socialiste.
C’est ainsi que fut créée la social-démocratie.
La nouvelle Montagne, qui fut le résultat de cette combinaison, comprenait, à part quelques figurants tirés de la classe ouvrière et quelques sectaires socialistes, les mêmes éléments que l’ancienne Montagne, mais numériquement plus forts.
A vrai dire, elle s’était modifiée, au cours du développement, de même que la classe qu’elle représentait.
Le caractère propre de la social-démocratie se résumait en ce qu’elle réclamait des institutions républicaines démocratiques comme moyen, non pas de supprimer les deux extrêmes, le capital et le salariat, mais d’atténuer leur antagonisme et de le transformer en harmonie.
Quelle que soit la diversité des mesures qu’on puisse proposer pour atteindre ce but, quel que soit le caractère plus ou moins révolutionnaire des conceptions dont il puisse être revêtu, le contenu reste le même.
C’est la transformation de la société par voie démocratique, mais c’est une transformation dans le cadre petit-bourgeois.
Il ne faudrait pas partager cette conception bornée que la petite bourgeoisie a pour principe de vouloir faire triompher un intérêt égoïste de classe.
Elle croit au contraire que les conditions particulières de sa libération sont les conditions générales en dehors desquelles la société moderne ne peut être sauvée et la lutte des classes évitée.
Il ne faut pas s’imaginer non plus que les représentants démocrates sont tous des shopkeepers (boutiquiers) ou qu’ils s’enthousiasment pour ces derniers.
Ils peuvent, par leur culture et leur situation personnelle, être séparés d’eux par un abîme.
Ce qui en fait les représentants de la petite bourgeoisie, c’est que leur cerveau ne peut dépasser les limites que le petit bourgeois ne dépasse pas lui-même dans sa vie, et que, par conséquent, ils sont théoriquement poussés aux mêmes problèmes et aux mêmes solutions auxquelles leur intérêt matériel et leur situation sociale poussent pratiquement les petits bourgeois.
Tel est, d’une façon générale, le rapport qui existe entre les représentants politiques et littéraires d’une classe et la classe qu’ils représentent.
Etant donné ce qui précède, il est tout naturel que si la Montagne luttait continuellement contre le parti de l’ordre pour la défense de la République et des prétendus droits de l’homme, ni la République ni les droits de l’homme n’étaient ses buts suprêmes, pas plus qu’une armée qu’on veut dépouiller de ses armes et qui résiste n’a engagé la bataille pour rester en possession de ses armes.
Le parti de l’ordre provoqua la Montagne dès l’ouverture de l’Assemblée nationale.
La bourgeoisie sentait la nécessité d’en finir avec des petits bourgeois démocrates, de même qu’une année auparavant elle avait compris la nécessité d’en finir avec le prolétariat révolutionnaire.
Seulement, la situation de l’adversaire était différente.
La force du parti prolétarien était dans la rue, celle de la petite bourgeoisie au sein de l’Assemblée nationale elle-même.
Il s’agissait, par conséquent, de l’attirer hors de l’Assemblée nationale, dans la rue, et de lui faire ainsi briser elle-même sa puissance parlementaire, avant qu’elle eût eu le temps et l’occasion de la consolider.
La Montagne donna tête baissée dans le panneau.Le bombardement de Rome par les troupes françaises fut l’amorce qu’on lui jeta.
Il constituait une violation de l’article V de la Constitution, qui interdit à la République française d’employer ses forces militaires contre les libertés d’un autre peuple.
En outre, l’article IV interdisait également toute déclaration de guerre de la part du pouvoir exécutif, sans l’assentiment de l’Assemblée nationale, et la Constituante avait, par sa décision du 8 mai, désapprouvé l’expédition romaine.
C’est pour ces raisons que Ledru-Rollin déposa, le 11 juin 1849, une demande de mise en accusation de Bonaparte et de ses ministres.
Irrité par les piqûres de Thiers, il alla jusqu’à menacer de vouloir défendre la Constitution par tous les moyens, y compris la force des armes.
La Montagne se dressa comme un seul homme et répéta cet appel aux armes.Le 12 juin, l’Assemblée nationale repoussa la demande de mise en accusation, et la Montagne quitta le Parlement.
On connaît les événements du 13 juin : la proclamation d’une partie de la Montagne, déclarant Bonaparte et ses ministres « hors la Constitution », la procession dans les rues de gardes nationaux démocrates qui, sans armes comme ils l’étaient, se dispersèrent à leur première rencontre avec les troupes de Changarnier, etc., etc.
Une partie de la Montagne se réfugia à l’étranger, une autre fut déférée à la Haute Cour à Bourges (en réalité Versailles NDR), et un règlement parlementaire soumit le reste à la surveillance magistrale du président de l’Assemblée nationale.
Paris fut mis à nouveau en état de siège et la fraction démocrate de sa garde nationale dissoute. Ainsi furent brisées l’influence de la Montagne au Parlement et la force de la petite bourgeoisie à Paris.
Lyon, où le 13 juin avait été donné le signal d’une sanglante insurrection ouvrière, fut, de même, avec les cinq départements environnants, déclaré en état de siège, situation qui se prolonge encore jusqu’à présent.
Le gros de la Montagne avait abandonné son avant-garde en se refusant à signer sa proclamation. La presse avait déserté, en ce sens que deux journaux seulement avaient osé publier le pronunciamiento.
Les petits bourgeois trahirent leurs représentants, car les gardes nationaux furent absents, ou, là où ils se montrèrent s’opposèrent à la construction de barricades.
Les représentants avaient trompé les petits bourgeois, car il fut impossible de trouver nulle part les prétendus affiliés qu’on avait dans l’armée.
Enfin, au lieu de tirer un supplément de force du prolétariat, le Parti démocrate avait infecté ce dernier de sa propre faiblesse et, comme cela se produit d’ordinaire lors des prouesses démocratiques, les chefs eurent la satisfaction de pouvoir accuser leur « peuple » de désertion, et le peuple celle de pouvoir accuser ses chefs de duperie.
Rarement action fut annoncée avec plus de fracas que le fut l’entrée en campagne imminente de la Montagne, et rarement événement fut annoncé à son de trompe avec plus d’assurance et plus longtemps d’avance que le fut la victoire inévitable de la démocratie.
Assurément, les démocrates croient aux trompettes dont les sonorités renversèrent les murailles de Jéricho.
Chaque fois qu’ils rencontrent devant eux les remparts du despotisme, ils s’efforcent de refaire le miracle.
Si la Montagne voulait vaincre au Parlement, elle ne devait pas appeler aux armes. Si elle appelait aux armes au Parlement, elle ne devait pas se conduire parlementairement dans la rue.Si l’on se proposait sérieusement une démonstration pacifique, il était stupide de ne pas prévoir qu’elle serait accueillie belliqueusement.
S’il fallait s’attendre à une lutte véritable, il était vraiment original de déposer les armes avec lesquelles il fallait mener cette lutte.
Mais les menaces révolutionnaires des petits bourgeois et de leurs représentants démocrates ne sont que de simples tentatives d’intimidation de l’adversaire.
Et quand ils sont acculés, quand ils se sont suffisamment compromis pour se voir contraints de mettre leurs menaces à exécution, ils le font d’une manière équivoque qui n’évite rien tant que les moyens propres au but et cherche avidement des prétextes de défaite.
L’ouverture éclatante annonçant le combat se perd en un faible murmure dès que le combat doit commencer.
Les acteurs cessent de se prendre au sérieux, et l’action s’écroule lamentablement comme une baudruche que l’on perce avec une aiguille.
Aucun parti ne s’exagère davantage les moyens dont il dispose que le Parti démocrate.
Aucun ne s’illusionne plus légèrement sur la situation.
Parce qu’une partie de l’armée avait voté pour elle, la Montagne était persuadée que l’armée se soulèverait en sa faveur.
Et à quelle occasion ?
A une occasion qui, du point de vue des troupes, ne signifiait autre chose que ceci : les révolutionnaires prenaient parti pour les soldats romains contre les soldats français.
D’autre part, les souvenirs de Juin 1848 étaient encore trop vivaces pour que le prolétariat ne ressentît pas une aversion profonde à l’égard de la garde nationale, et pour que les chefs des sociétés secrètes n’eussent pas une profonde méfiance à l’égard des chefs du Parti démocrate.
Pour aplanir ces différends, il fallait les grands intérêts communs qui étaient en jeu.
La violation d’un paragraphe abstrait de la Constitution ne pouvait pas offrir cet intérêt.
La Constitution n’avait-elle pas été déjà violée à différentes reprises, de l’aveu des démocrates eux-mêmes ?
Les journaux les plus populaires ne l’avaient-ils pas stigmatisée comme une machination contre-révolutionnaire ?
Mais le démocrate, parce qu’il représente la petite bourgeoisie, par conséquent une classe intermédiaire, au sein de laquelle s’émoussent les intérêts de deux classes opposées, s’imagine être au-dessus des antagonismes de classe.
Les démocrates reconnaissent qu’ils ont devant eux une classe privilégiée, mais eux, avec tout le reste de la nation, ils constituent le peuple. Ce qu’ils représentent, c’est le droit du peuple ; ce qui les intéresse, c’est l’intérêt du peuple.
Ils n’ont donc pas besoin, avant d’engager une lutte, d’examiner les intérêts et les positions des différentes classes.
Ils n’ont pas besoin de peser trop minutieusement leurs propres moyens.
Ils n’ont qu’à donner le signal pour que le peuple fonce avec toutes ses ressources inépuisables sur ses oppresseurs.
Mais si, dans la pratique, leurs intérêts apparaissent sans intérêt, et si leur puissance se révèle comme une impuissance, la faute en est ou aux sophistes criminels qui divisent le peuple indivisible en plusieurs camps ennemis, ou à l’armée qui est trop abrutie et trop aveuglée pour considérer les buts de la démocratie comme son propre bien, ou encore, c’est qu’un détail d’exécution a tout fait échouer, ou, enfin, c’est qu’un hasard imprévu a fait perdre cette fois la partie.
En tout cas, le démocrate sort de la défaite la plus honteuse tout aussi pur qu’il était innocent lorsqu’il est entré dans la lutte, avec la conviction nouvelle qu’il doit vaincre, non pas parce que lui et son parti devront abandonner leur ancien point de vue, mais parce que, au contraire, les conditions devront mûrir.(...)"

C’est pas carrément exceptionnel et toujours d’actualité ça ?!!
Texte intégral ici

A propos du comité de pilotage de la Gauche

A l’attention de la Direction du Parti Communiste Français
2, Place du colonel Fabien 75019 Paris

Lyon, le 6 septembre 2007
Chers camarades dirigeants, Chère Marie-George

Je me permets de vous adresser ce courrier car je suis inquiet.Il semble que de nombreux éléments concordent pour laisser penser que vous avez décidé de continuer la politique d’alliance telle qu’elle a cours depuis plus de 25 ans, avec le Parti Socialiste. Il y a eu la dilution du PCF, sans consultation des militants, dans le groupe parlementaire intitulé Gauche Démocrate et Républicaine ! J’apprends que nous constituerons avec ce parti, le PS, et les Verts, un "comité de pilotage d’opposition", et que même vous avez invité François Hollande à la fête de l’Humanité !

Par ailleurs, force est de constater qu’on entend bien peu de critiques de votre part contre ce grand responsable de l’échec de « la gauche » qu’est le PS, parti que nous devrions au contraire traiter avec la défiance qu'il mérite et renvoyer à ses aggiornamentos incessants.Je ne suis pas favorable à ce que l’alliance avec le PS soit maintenue telle quelle !
Je ne suis pas favorable à participer d'un « comité de pilotage » qui n’est composé quasiment que de gens avec qui nous n’avons rien à voir, quand ils ne nous détestent pas franchement !

Enfin, je ne vois pas bien l’utilité d’offrir une tribune comme celle de la Fête de l’Huma’ au premier secrétaire d’un parti au social libéralisme revendiqué (déclarations de Larochelle), centriste et qui travaille contre les travailleurs !Surtout je suis choqué que, compte tenu des questionnements et des remises en cause qui nous agitent (la préparation des congrès (celui de la fin d’année et celui de 2008), vous croyiez opportun de prendre ce type de décision sans avoir au préalable consulté votre base, c’est-à-dire nous, les militants !

Ignoreriez-vous nos voix ? Je ne peux le croire, évidemment.Aussi, permettez-moi de réclamer fermement qu’aucune décision (c’est à dire ni dans un sens ni dans un autre) ne soit prise au sujet des relations PS- PCF, avant le Congrès de décembre 2007 ! C’est à nous de décider, et je suis sûre que vous serez d'accord sur ce point.

Salutations fraternelles

mercredi 5 septembre 2007

Du 14 au 16, c'est la fête


La Fête de l’Humanité du 14 au 16 septembre, c'est le Big événement politique de la rentrée !

Après le victoire des Versaillais, aprés la victoire de M. Sarkosy "j'suispartout".

La fête de l'Humanité sera l’occasion, pour le mouvement communiste, de débattre de ses perspectives, de son programme de ses actions.

Pour connaître le programme allez là ;-)

Pour les lyonnais, prenez contacte drectement avec la
Fédération Pcf du Rhône
1, cours Albert Thomas Lyon3ème Tél. : 04 72 09 03 60
Info. : pcf.rhone@wanadoo.fr

dimanche 2 septembre 2007

A l'université d'été du MEDEF


Notre bon Sarkozy a fait une déclaration surprenante au MEDEF qui est passée relativement inaperçue tellement elle est dans l’air du temps ou que l’on est été concentré sur le catalogue d’attaques contre les travailleurs que celui-ci a déroulé devant des oreilles avides et ravies.

Il a appelé à une "nation rassemblée derrière ses entreprises", alors que, bêtes de nous, nous aurions pu penser que la nation devait être rassemblée derrière le peuple et ceux qu’elle s’est donnée comme élus.

Donc, M. Sarkozy, vous nous informez officiellement que vous vous considérez comme au service et derrière les entreprises, moi qui avais la naïveté de penser, comme le proclame notre histoire constitutionnelle, qu’il n’existe pas d’autre autorité suprême en France que le peuple souverain, au maximum la délégation provisoire de ce pouvoir à des élus...
Et ne nous prenez pas pour plus bêtes que nous sommes, il ne s’agit pas là des habituelles douceurs et sucreries que vous réservez à la bourgeoisie, aux plus aisés. Vous avez franchi une étape singulière sans vous en rendre compte tellement elle vous semblait naturelle.
Monsieur Sarkozy, vous abdiquez donc, et essayez d’entrainer dans un même élan la nation dans votre crédo antidémocratique.
Déjà ? En si peu de temps ???
Ca va vous surprendra, mais la démocratie c’est : des entreprises au service de la nation et du peuple, pas l’inverse !
C’est le peuple qui est souverain et au dessus de tout, et vos paroles ne sont pas seulement une mise de moyens en faveur des actionnaires mais soumettre la nation à ces derniers. Le glissement est d’une terrible gravité.
Les entreprises étant les seuls endroits de non-droit dans la société (avec l’armée et les prisons), où les citoyens n’ont plus droit d’être citoyens , n’ont plus les libertés habituelles accordées aux citoyens, des entreprises structurées suivant le principe du despotisme, la demande de soumission de la nation à celles-ci, clamée par le président français est un des plus graves coups de couteau porté à l’idéal démocratique en France de ces dernières décennies.
Elle est le pendant de feu le TCE qui voulait pareillement soumettre les peuples à leurs entreprises privées antidémocratiques.
Copas