samedi 30 juin 2007

Cévennes !

Etre ici, c'est être ailleurs, dans un toujours sans cesse renouvelé.

Une fracture dans le temps comme arrêté sur l'océan des âges. Est-ce en rebattant ces chemins que mon coeur se relancera ! Qui le sait ?
Et voilà ces traces fragiles qui comme ce pont passent d'une rive à l'autre d'un seul et même paysage.
Ce ciel, dont tu connais la nuit et ses lumières te salue !
Passes les vacances que tu mérites, de très belles vacances.
" nous intéressant aux chances de l'individu, nous ne définirons pas ces chances en termes de bonheur, mais en termes de liberté." S. de Beauvoir

jeudi 28 juin 2007

Tu vas avoir 82 ans

Tu as rapetissé de 6 centimètres, tu ne pèses que 45 kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable.Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien (…)J’ai besoin de reconstituer l’histoire de notre amour pour en saisir tout le sens. C’est elle qui nous a permis de devenir qui nous sommes, l’un par l’autre et l’un pour l’autre. Je t’écris pour comprendre ce que j’ai vécu et ce que nous avons vécu ensemble (…). Avant de te connaître, je n’avais jamais passé plus de deux heures avec une fille sans m’ennuyer et le lui faire sentir. Ce qui me captivait avec toi c’est que tu me faisais accéder à un autre monde. Les valeurs qui avaient dominé mon enfance n’y avaient pas cours. Ce monde m’enchantait. Je pouvais m’évader en y entrant, sans obligation ni appartenance. Avec toi j’étais « ailleurs », en un lieu étranger, étranger à moi-même. Tu m’offrais l’accès à une dimension d’altérité supplémentaire, à moi qui ai toujours rejeté toute identité et ajouté les unes aux autres des identités dont aucune n’était mienne (…).Rien ne peut rendre compte du lien invisible par lequel nous nous sommes sentis unis dès le début. Nous avions beau être profondément dissemblables, je n’en sentais pas moins que quelque chose de fondamental nous était commun, une sorte de blessure originaire (…) : l’expérience de l’insécurité. La nature de celle-ci n’était pas la même chez toi et chez moi. Peu importe : pour toi comme pour moi, elle signifiait que nous n’avions pas dans le monde une place assurée. Nous n’aurions que celle que nous nous ferions (…).J’ai toujours senti ta force en même temps que ta fragilité sous-jacente. J’aimais ta fragilité surmontée, j’admirais ta force fragile. Nous étions l’un et l’autre des enfants de la précarité et du conflit. Nous étions faits pour nous protéger mutuellement contre l’une et l’autre. Nous avions besoin de créer ensemble, l’un par l’autre, la place dans le monde qui nous était originellement déniée (…) Ma route a été longue pour que ces évidences vécues se fraient un chemin dans ma façon de penser et d’agir (…) Nous pouvions presque tout mettre en commun parce que nous n’avions rien au départ. Il suffisait que je consente à vivre ce que je vivais, à aimer plus que tout ton regard, ta voix, ton odeur, tes doigts fuselés, ta façon d’habiter ton corps, pour que tout l’avenir s’offre à nous. (…) Avec toi, je pouvais mettre ma réalité en vacances. Tu étais le complément de l’irréalisation du réel. Tu étais porteuse pour moi de la mise entre parenthèse du monde menaçant dans lequel j’étais un réfugié à l’existence illégitime, dont l’avenir ne dépassait jamais trois mois. Aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours cherché à ne pas exister. Tu as du travailler des années durant pour me faire assumer mon existence (…)Je n’ai pas découvert, comme je le fais ici, quel était le socle de notre amour. Ni que le fait d’être obsédé, à la fois délicieusement et douloureusement, par la coïncidence toujours promise et toujours évanescente de nos corps renvoie à des expériences fondatrices plongeant leurs racines dans l’enfance. (…) C’est cela : la passion amoureuse est une manière d’entrer en résonance avec l’autre, corps et âme et avec lui ou elle seuls. Nous sommes en deçà et au-delà de la philosophie(…) »


André GORZ « Lettre à D. » Ed. Galilée, 2006

mardi 26 juin 2007

Solidarités !

Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas un esprit de solidarité qui caractérise les premières mesures annoncées par la nouvelle majorité. Les mesures fiscales prévues, au bénéfice des possédants, de ceux qui ont déjà tout, ont un coût ... 15 milliards ! Les recettes de l’Etat seront affaiblies, diminuant d’autant les moyens pour répondre à la satisfaction des besoins sociaux. L’augmentation de la TVA, qui n’aura de social que le nom, prendra le peu restant dans les poches des plus pauvres pour être offerts aux plus riches. Comment accepter que la première mesure du gouvernement ne soit ni pour le logement social, ni pour l’hébergement d’urgence, ni pour l’amélioration des conditions de vie dans les quartiers populaires, ni pour l'augmentation du smic et des salaires. Plutôt que de s'engager dans une lutte contre les inégalités à l'école et contre les inégalités urbaines, les premières décisions portent sur la carte scolaire, remplacée par une "libre concurrence éducative'' où l'on sacrifie les plus défavorisés. Sans oublier la poursuite du report sur les collectivités de nombre des responsabilités de l’Etat. Comment, dans ce contexte, notre ville pourra-t-elle poursuivre la construction d’une cité équilibrée, solidaire, accueillante, conjuguant dans chacun de ces quartiers diversité sociale et culturelle ?

Alphonse

lundi 25 juin 2007

Toiles d'été, projections en plein air

Les lundi 2 juillet, et 9 juillet, projection en plein air de comédies musicales egyptiennes (à partir de 22h) "Ne le dites à personne" de Henri Barakat (1951) et "La Sangsue" de Salah Abou Seif (1956). Deux films emblématiques de l'âge d'or du cinéma musical égyptien extrêmement populaire dans tout le monde arabe. Avec les acteurs Samia Gamal et Farid Al Atrache...
Successivement place Bahadourian (Lyon 3ème) le 2 juillet, puis square Bâtonnier Jacquier (Lyon 7ème) le 9 juillet.

Le réalisateur disparu en 1996 poursuit avec Naguib Mahfouz, romancier et Prix Nobel de Littérature disparu en 2006, une fructueuse collaboration à l’origine de sept films dont La sangsue et Le monstre (1954) présentés à Cannes. Salah Abu Saif a su porter à l’écran un œil lucide sur les contradictions politiques et sociales de la société égyptienne avant et après la révolution de 1952, en prenant toujours partie pour les classes défavorisées. Il met en scène avec aisance la vie du Caire populaire, ses ruelles, ses petits métiers, les trafics, le statut de la femme…

Le cinéma musical égyptien
Malgré leur beauté, les œuvres cinématographiques d’Egypte restent peu connues hors du monde arabe. La comédie musicale égyptienne réussit pourtant à inventer un style radicalement différent de Hollywood.
On commença à entendre parler d'acteurs, à la fois chanteurs et danseurs, avec des noms comme Farid Al-Atrache, Samia Jamal, Mohamed Fawzi, Tahia Karioka ou alors Oum Kalthoum et Abdel Wahab, les rois du chant arabe. Mais la véritable naissance de l'industrie cinématographique en Egypte est due à Talaat Harb, le célèbre homme d'affaires et banquier. L’Egypte est le seul pays du continent africain à avoir dès les années 30, une véritable industrie cinématographique.

La culture dominante c'est la culture de la classe dominée

"Il y a toujours davantage d'artistes, artistes professionnels, dilettantes ou amateurs et la démocratisation des médias ainsi que l'abondance de médiums concourent à une croissance exponentielle de la production de divertissements d'intérêt variés.
Le coeur de l'esthétique s'est arrêté."

La suite sur http://lozilla.org/

vendredi 22 juin 2007

Etre le changement que vous voulez pour le Monde

Il arrive parfois que les contingences vous obligent bien au de-là du raisonnable !
Ce coup ci, je me devais pour quelque administration passer carrément derrière les lignes Versaillaises, gagner le cœur du 3èm, me rendre en Mairie-UMP !

Descendre la rue de la Ré, filer sur la gauche, prendre le pont Lafayette, tout droit. Tu pédales, ça roule, ... . Pourtant !
Quand au bout de la rue Servient, juste après le « nouveau tribunal », le bâtiment genre immeuble que l’on utilise pour planter le décor des films sur le nazisme, l’occupation tout ça, … surgit, et bien, nécessairement tu hésites !

J’allais franchir le seuil quand : « Hep ! où allez-vous, Vous ?! »
Une dame, à l'allure « gros mec poilu ! » engoncé dans un uniforme bleu nuit de la police municipal s’approche !
Son regard me scrute un long moment, je dois ouvrir mon sac, « c’est toujours vigi-pirate ici !? », me surpris-je à dire !?
« C’est bon, 1er étage, troisième couloir à gauche bureau 18 !».

« Merci Madame »

L'ivresse du printemps

Oh ! qui n'eût partagé l'ivresse universelle
Que l'air, le jour, l'insecte, apportaient sur leur aile ? [...]La sève de nos sens, comme celle des arbres,
Eût fécondé des troncs, eût animé des marbres ;
Et la vie, en battant dans nos seins à grand coup,
Semblait vouloir jaillir et déborder de nous.
Nous courions ; des grands rocs nous franchissions les fentes ;
Nous nous laissions rouler dans l'herbe sur les pentes ;
Sur deux rameaux noués, le bouleau nous berçait ;
Notre biche étonnée à nos pieds bondissait ;
Nous jetions de grands cris pour ébranler les voûtes
Des arbres, d'où pleuvait la sève à grosses gouttes ;
Nous nous perdions exprès, et, pour nous retrouver,
Nous restions des moments, sans paroles, à rêver.

Jocelyn (extrait) Lamartine

mardi 19 juin 2007

Le Léthé

Viens sur mon coeur, âme cruelle et sourde,
Tigre adoré, monstre aux airs indolents;
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
Dans l'épaisseur de ta crinière lourde;

Dans tes jupons remplis de ton parfum
Ensevelir ma tête endolorie,
Et respirer, comme une fleur flétrie,
Le doux relent de mon amour défunt.

Je veux dormir! dormir plutôt que vivre!
Dans un sommeil aussi doux que la mort,
J'étalerai mes baisers sans remord
Sur ton beau corps poli comme le cuivre.

Pour engloutir mes sanglots apaisés
Rien ne me vaut l'abîme de ta couche;
L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Et le Léthé coule dans tes baisers.

A mon destin, désormais mon délice,
J'obéirai comme un prédestiné;
Martyr docile, innocent condamné,
Dont la ferveur attise le supplice,

Je sucerai, pour noyer ma rancoeur,
Le népenthès et la bonne ciguë
Aux bouts charmants de cette gorge aiguë,
Qui n'a jamais emprisonné de coeur.

Charles Baudelaire

Le pouvoir, nous veut triste !

Une dame entre dans une pharmacie et demande de l'arsenic, ...!?

« Que comptez vous en faire ? » Lui demande le pharmacien
«C'est pour tuer mon mari... »
« Quoi ? Mais, ...Vous plaisantez ! Je ne peux pas vous vendre de quoi commettre un meurtre !
La femme ouvre alors son sac à main, et en sort une photo de son mari en train de coucher avec la femme du pharmacien...
« Ah, évidement, lui dit ce dernier, si vous avez une ordonnance, c'est différent...

Détour par la banque...Un homme entre dans une banque et dit à la guichetière:

" Je voudrais ouvrir un putain de compte dans ta banque de Merde ! "
" Pardon ? " dit la dame choquée... "
T'es bouchée ou quoi! J'voudrais ouvrir un putain de compte Dans cette banque de merde !!! "
" Mais enfin Monsieur, restez correct !... "
" Kess ta, tu veux mon poing sur ta gueule ou quoi ? "
" Écoutez Monsieur, je vais appeler le directeur... "
" C'est ça pouffiasse, appelle ton connard de directeur..."

Le directeur arrive : - " Monsieur, il y a un problème? "

" J'en sais rien Moa, j'veux juste ouvrir un putain de compte Dans cette banque de merde parce que j'ai gagné 100 millions au loto...
" Et le directeur répond :
« Et cette grosse connasse vous fait chier ?»

Réveil difficile :

Après une longue nuit d'amour, le mec se tourne sur le côté et aperçoit la photo d'un autre homme sur la table de nuit...Bien sûr le mec est un peu inquiet :
- C'est ton mari ? Demande-t-il un tantinet nerveux.
- Mais non, idiot ! Lui répond-t-elle en se blottissant contre lui.
Il insiste : ton petit ami ?
- Mais non ! Pas du tout... Dit-elle en lui mordillant l'oreille.
- Bon, mais alors c'est qui ? Fait le gars un peu déconcerté.
Calmement et très doucement, elle lui murmure :
- C'était moi... Avant l'opération !

mercredi 13 juin 2007

Lettre du 1er ardt

Une drôle d'histoire que celle que le destin a apporté à votre serviteur !
Il n'était pas tout à fait 8h., ce jeudi matin. Je ramasse quelques tracts pour un boîtage, ...allume une cigarette et, voilà qu'il entre !

" Heu, ...excusez moi monsieur, le local sera t-il ouvert vers 10h30 ?
- je découvre un touriste !

"Non désolé, j'attends un copain, mais ce samedi vous trouverez porte ouverte et le meilleur accueil "
"Bon, ...ce n'est pas grâve, ..., je veux faire un chèque, je crois que le parti en a besoin !" (!?) - le temps marque une pause !
"...Pas de soucis, prenez place, .... un p'tit café peut-être ???" !

Je continue mon "mic-mac", il remplit son chèque, ... me le tend, il vient deux trois échanges somme toute banals et me laisse !?
"très bien, merci beaucoup et bon vote " ai-je le temps de lui lancer (mais vraiment tout juste !).

Un oeil, ... je lis 7euros 50, je me souviens que 7,5 euros, cela fait tout de même 50 boulles.
Plus tard, je croise Alphonse, lui remet le chèque. Il devient tout rouge et d'un souffle il lache :

" 750 E u... Ro !!! " !

Le pays est à l'envers, alors, ... !

COLLONS NOS TIMBRES MARIANNE A L'ENVERS !!!!

en signe de résistance !... ne pas tolérer n'est pas être intolérant, c'est reconnaitre l'intolérable. Et il a des choses intolérables. Et une fois de plus, il serait trop facile, et intolérable aussi, d'invoquer le droit d'expression, le droit de libre pensée, quant il s'agit justement d'écraser, de manipuler, de mentir. En me refaisant un café à l'instant, me revient à l'esprit ce petit signe de résistance, sous Vichy. Il s'agissait d'un rien, un tout petit truc, juste pour ne pas oublier que l'on admet pas ce qui se passe. Certaines personnes collaient le timbre à l'effigie du Maréchal Pétain tête en bas. C'était un rien, un petit geste
inutile. Mais cela existait." Chronolog - 5 Mai 2007 Depuis quelques temps je vois des timbres à l'envers...j'en reçois même !

voilà pourquoi. Désormais j'en ferai autant, Cris.

On a enfin trouvé pourquoi le 6, c'est LUI qui a gagné


Après des recherches qui ont mobilisé toute les énergies du 1er (et même du 4ème arrondissement, et oui,... on est monté jusque là).
Après des consultations sans nombre et de toute horizon, …il a même fallut franchir le Rhône et mobiliser les étudiants de Lyon II.
Après, après, plein de truc, cartes, dés, … .
Et juste avant de verser dans la magie vaudou, enfin la réponse est apparue.
Nous savons pourquoi les Versaillais ont gagnés ce 6 mai.

Regardez ceci !
Attention, Le pouvoir nous veut triste !

Hamelin, nous casse les couilles !

Rien est de trop pour les Versaillais, c'est jusque dans nos maison qu'ils viennent nous emmerder !

Hier, 20h30..., mon téléphone sonne !? Qui est-ce, ... Sô ???

"Bonjour, M.Borlo et M.Hamelin votre candidat sur la 2ème circonscription vous parle !!!
Il vient alors un message enregistré de prés de 2mn de M.Borlo, pour promouvoir le programme de notre président et de notre "future" représentant au parlement, M.Hamelin !?
"Un homme digne de votre confiance !!!!", ... .

Impossible de répondre, la machine est lancé, la bande se défille, et voilà :(
Terrible, et quelle agression publicitaire à des fins politiciennes (et c'est la première fois que j'utilise ce mal-mot !).

Je le dis, je saisie la CNIL

mardi 12 juin 2007

Seuls les vivants, luttent

Lyon, c’est 4 circonscriptions (4 députés de Droite sortants) pour 9 arrondissements.
Le 10 juin, Lyon, c’est 166 854 suffrages exprimés, l’UMP à elle seul rassemble prés de 42% des voix, et si il y a un second tour, l’essentiel semble tranché, pourtant !
La messe n’est pas dite notamment sur la 2èm circonscription (Pierre Alain Muet, PS), le 1er, le 4èm et un bout du 2èm et 9èm arrondissement, un sursaut, un rien pas grand-chose en faite, …, nous verrons !

Sur la ville le PCF rassemble prés de 4 000 voix, et gagne 711 suffrages par rapport à l’élection de 2002.
Notamment sur la 1er et 2ème circonscription.
Relativement stable sur la 3èm, il y a une perte de quelques voix sur la circonscription des bourges (la 4èm).
Nos champions par circonscription :
La 1er :Sabiha Ahmine, 1 104 voix soit 2,98% ( en augmentation de 418 suffrages).
La 2èm : Louis Lévèque, 1 218 voix soit 2,78% (en augmentation de 377 suffrages).
La 3èm : Karim Hellal, 957 voix, soit 2,40%
La 4èm : Sylvie Pierron, 647 voix soit 1,4%

Le parti communiste à Lyon, c'est 2,35%

Les comités Bové, réalisant l'unité avec le GAEC (...) étaient présents sur deux circonscriptions (1,16% sur la première et 1,93% sur la 2ème circonscription, soit un total de 1274 voix (0.75%)
Le parti "Les Verts", voient leur score encore s'amenuiser, ils rassemblent 6015 votants, et représentent un peut plus de 3,55%.

Il se peut que dimanche soir, le seul député de gauche qui reste sur le département soit celui du PCF, André Gérin.

samedi 9 juin 2007

L'amour, c'est apprendre le renoncement

Chaleur sur sa peau
Vent léger dans ses cheveux
Printemps dépassé.

jeudi 7 juin 2007

Le monde dit NON à l’occupation israélienne

En Juin 1967, lors de la guerre des 6 jours, l’Etat d’Israël envahit les territoires palestiniens de Cisjordanie et de Gaza ainsi que les territoires du Golan (Syrie) et du Sinaï (Egypte). 40 ans plus tard, seul le Sinaï a fait l’objet d’un désengagement.
Depuis 40 ans, l’Etat israélien poursuit méthodiquement l’annexion des Territoires Palestiniens et s’oppose à la création d’un Etat palestinien tel que prévu dans ses engagements internationaux.
Depuis 40 ans en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, l’occupation, la colonisation, les exactions de l’armée israélienne détruisent tout espoir d’un règlement du conflit. Aujourd’hui, ce sont plus de 460.000 colons israéliens qui sont installés en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Mais encore, depuis bientôt 60 ans le droit au retour pour le peuple palestinien en exil est nié. A l’intérieur même de ses frontières, l’Etat israélien poursuit sa politique de nettoyage ethnique et d’expropriation en Galilée et dans le désert du Néguev utilisant les méthodes de l’apartheid. A Jérusalem-Est, les autorités israéliennes n’ont cessé d’effacer toute présence palestinienne en colonisant et annexant.
Il est grand temps que la Communauté internationale assume ses responsabilités face à la négation des règles qu’elle a elle-même fixées. Nous ne pouvons accepter que la Communauté Internationale persiste à présenter un peuple opprimé comme agresseur et continue de lui imposer un blocus illégitime. Nos Etats ne peuvent permettre à Israël de commettre l’irréparable en toute impunité en se rendant complice des crimes commis. En agissant ainsi, la Communauté internationale et Israël sont les premiers responsables de l’éclat des violences fratricides en Palestine.
Pour que les occasions de paix ne soient pas perdues, il est temps de mettre fin à l’impunité israélienne en dénonçant toutes les mesures coloniales, en exerçant des pressions et des sanctions tant qu’Israël continue de refuser d'appliquer le droit international.
Cette année, encore, le peuple palestinien mène son combat dans des conditions aggravées, d’occupation et de colonisation massive en Palestine. L'heure est aux règlements des questions de statut final, à la fin de l'occupation, à la création de l'Etat palestinien et à la reconnaissance des droits d’un peuple. Et pour nous, ici, l’heure est à la solidarité. Solidarité pour qu’enfin les principes des droits de l’homme, qui sont si chers ici, soient appliqués enfin là bas. Le peuple palestinien a suffisamment attendu.
L’inaction et la complicité de la Communauté Internationale face à
l’occupation militaire israélienne doit cesser !
Solidarité avec le Peuple Palestinien !

A Lyon le Samedi 9 juin 20h30 Berges du Rhône
Rive Gauche - Pont de la Guillotière
20h30 – 23h00 : Musique Orientale (Etoiles d’Orient) - Slam - Lecture de poésies - Exposition de photos - Témoignages - Produits et spécialités palestiniennes…

mercredi 6 juin 2007

Travailler plus ?

On peut lire, dans une petite brochure rendant compte du procès intenté aux « meneurs » - dont Pierre Martin militant anarchiste - des manifestations du 1er mai 1890 à Vienne (Isère)les extraits suivants de l’interrogatoire de Martin :

- Martin (s’adressant au patron drapier Bonnier) : N’arrivait-il pas, parfois que vous fassiez marcher la force motrice jusqu’à 10 heures et même minuit et que les femmes et les jeunes enfants soient obligés de travailler, par cela même, 18 heures par jour ?

- Bonnier : C’est vrai, mais ce n’était pas obligatoire. […]

- Martin : Pourtant des tisseurs et de petits appondeurs ont été renvoyés parce qu’ils ne voulaient pas travailler d’aussi longues journées, c'est-à-dire 18 heures.

- Sylvestre Gustave, associé de la Maison Pascal Valluit : … on ne forçait personne à le faire.

- Martin : Votre maison n’a-t-elle pas été condamnée plusieurs fois pour infractions à la loi sur le travail des enfants dans les manufactures ?

- Réponse : Oui.- ……

- Martin : Les femmes, qui travaillent la nuit aux cardes, ne sont-elles pas obligées de commencer à 7 heures du soir et d’aller jusqu’à 5 heures et demie du matin, sans interruption pour manger un morceau de pain, ce qui fait un labeur de dix heures et demie sans aucun arrêt ?
- Réponse : oui.

Devinez qui a fait fortune ?
Ceux qui travaillaient plus, ou ceux qui faisaient travailler plus ?

Deux ans plus tard, un patron aussi philanthrope que les patrons viennois, le maître de forges du Creusot, Henri Schneider déclare : « Pour moi, la vérité, c’est qu’un ouvrier bien portant peut très bien faire ses 10 heures par jour et qu’on doit le laisser libre de travailler davantage si ça lui plait. »

L’histoire du mouvement ouvrier est pleine de ces faits, y compris la plus récente. C’est la lutte qui a fait reculer les exploiteurs. Aujourd’hui cette exploitation prend d’autres formes, peut être plus sournoises, mais toujours inspirée par la même raison le profit.
Sarkosy a de bons inspirateurs !

(remerciements à Romettino et Alain Bujard, pour nous avoir fait connaitre ce texte)

samedi 2 juin 2007

Ma morte vivante

Dans mon chagrin,
rien n'est en mouvement
J'attends, personne ne viendra
Ni de jour, ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même

Mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière
Ma bouche s'est séparée de ta bouche
Ma bouche s'est séparée du plaisir
Et du sens de l'amour, et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n'avanceront plus, il n'y a plus de route
Ils ne connaîtront plus mon poids, ni le repos

Il m'est donné de voir ma vie finir
Ma vie en ton pouvoir
Que j'ai crue infinie
Et l'avenir mon seul espoir c'est mon tombeau
Cerné d'un monde indifférent
J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres.

Paul Eluard