mardi 29 avril 2008

1er Mai 2008

Camarades,

La manifestation du 1er Mai partira de la place Jean Macé dans le 7e ardt. , pour un rassemblement à Bellecour.

Nous nous donnons rendez-vous à 9h45 sur la place.
Nous mettrons à disposition des autocollants PCF, des drapeaux, des brins de Muguet à vendre, des tracts Fête de l’Humanité… .

Attention, le 1er Mai, les copains des transports en commun, sont avec nous et donc pas dans les bus et autre, ... prévoir du covoiturage, du vélo, ...de la marche à pied, ... .

Note :
pour ceux disponibles pour la ceuillette, retrouvons-nous au local de la XRousse à partir de 10h30, ce mercredi.
un casse-croute, et un peu (beaucoup !) à boire, et c'est partie ;-)

pour ceux des Pentes, nous nous retrouvons aprés la manif, sur la place Sathonay (face à la mairie du 1er ardt), pour un repas fraternel, solidaire et d'Amour

dimanche 27 avril 2008

mardi 22 avril 2008

Personne n'est une île, ...

Personne n'est une île, entière en elle-même.
Tout homme est un morceau de continent, une partie du tout.
Si une motte de terre est emportée par la mer, l'Europe en est amoindrie, tout autant que s'il s'agissait d'un promontoire, ou que s'il s'agissait du manoir d'un de tes amis ou le tien propre.
La mort de chaque être humain me diminue, parce que je fais partie de l'humanité, et donc, n'envoie jamais demander pour qui sonne le glas.
Il sonne pour toi !

POUR QUI SONNE LE GLAS, JOHN DONNE
prédicateur anglais du XVII° s.

lundi 21 avril 2008

Débat et argumentaire pour des transports en commun libre

Et si l’on agissait pour rendre libre l’accès aux transports en commun Lyonnais ?

Se déplacer est une nécessité incontournable et la mobilité n’est pas toujours choisie. Les loyers élevés des centres villes rejettent les plus défavorisés vers la périphérie.
C’est dans ce contexte que les TCL ont annoncé une augmentation du ticket de 6,7% au 1er avril !

Faire le choix politique de rendre libre l’accès dans les transports en commun, n’est-ce pas contribuer à passer de la parole aux actes ?
Un choix politique motivé aussi par des questions environnementales et par des raisons sociales.
Rencontrons nous pour en débattre :


MARDI 29 AVRIL 2008 à partir de 19h30
LOCAL DU PCF-Croix Rousse, 7 rue des Pierres Plantées (Lyon 1er)

dimanche 20 avril 2008

Au théatre de l'Intervalle

Les cendres de Gramsci
Pier Paolo Pasolini
Lecture avec Jean-François Moulin et Gabriel Siliberti. Mise en espace : Jean-François Moulin.

On se souvient des œuvres cinématographiques de Pasolini, on a oublié le poète, le romancier, l'auteur de théâtre... Le théâtre de l'Intervalle propose une lecture du texte Les cendres de Gramsci.

Drame historique et humain d'une rare intensité lié dans sa scansion profonde aux luttes et aux retombées du mouvement ouvrier, que Pier Paolo Pasolini n'aura cessé de suivre avec une attention passionnée.

« Ce qui pleure, c'est ce qui change, même si c'est pour être meilleur.
La lumière du futur ne saurait cesser un seul instant de nous blesser : elle est là, qui nous brûle en chacun de nos actes quotidiens angoisse même en cette confiance qui nous donne la vie, dans l'élan gobettien vers ces ouvriers, qui muets arborent, en ce quartier, sur l'autre front humain leur rouge chiffon d'espérance. »

Mercredi - Jeudi à 19h30 / Vendredi - Samedi à 20h30 / Dimanche 16h30
Du 16 avril au 4 mai

Le théatre de l'Intervalle, c'est au 21 de la rue Royale à Lyon, 1er.

Important, réserver : O4 78 76 11 96
Pour information, concernant Antonio Gramsci, je signale le travail de mise en ligne des oeuvres par BellaCiao

A la manière de ...


A part la Droite, il n'y a rien au monde que je méprise plus que la
Gauche.

C'est pourquoi, ... je suis communiste !

jeudi 17 avril 2008

Aimé Césaire

Extraits des Cahiers du retour au pays natal, paru en 1939.

"... Il me suffirait d'une gorgée de ton lait jiculi pour qu'en toi je découvre toujours à même distance de mirage - mille fois plus natale et dorée d'un soleil que n'entame nul prisme - la terre où tout est libre et fraternel, ma terre.

(…)ma négritude n'est pas une pierre, sa surdité ruée contre la clameur du jour, ma négritude n'est pas une taie d'eau morte sur l'œil mort de la terre, ma négritude n'est ni une tour ni une cathédrale (…)

l'homme-famine, l'homme-insulte, l'homme-torture
on pouvait à n'importe quel moment le saisir le rouer de coups, le tuer - parfaitement le tuer - sans avoir de compte à rendre à personne sans avoir d'excuses à présenter à personne
un homme-juif
un homme-pogrom
un chiot
un mendigot (...)

Partir !
Mon cœur bruissait de générosités emphatiques.
Partir...
J'arriverais lisse et jeune dans ce pays mien et je dirais à ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair : « J'ai longtemps erré et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies ».
Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : Embrassez-moi sans crainte...
Et si je ne sais que parler, c'est pour vous que je parlerai.
Et je lui dirais encore : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. »

Et venant je me dirais à moi-même : « Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... »

On peut lire ici sur BellaCiao, l'hommage rendu par Marie George Buffet

mardi 15 avril 2008

Une (autre !) histoire de Tibet


- un bel avis que celui d'Erick Boiron -

Etrange que si peu de personnes fassent attention aux menaces réitérées du Dalaï Lama de "démissionner" si la révolte continue au Tibet. Son bras de fer l'oppose d'une part aux massacreurs de Pékin, et d'autres parts aux extrémistes tibétains usant d'exactions soigneusement cachées par nos medias occidentaux.

Le peuple tibétain souffre depuis longtemps. Pendant des siècles, un régime théocratique a permis à l'aristocratie tibétaine de pratiquer le servage à volonté. Des monastères s'enrichissaient impunément. L'armée était elle aussi propriétaire terrienne. La torture était une pratique courante contre les récalcitrants.
Ainsi allait le monde merveilleux du bouddhisme tibétain...
En 1951, après l'invasion chinoise que n'ont combattu ni les anglais ni l'Inde, le Dalaï Lama a été obligé d'abolir "la corvée et les dettes agraires"(pour ceux qui pensent que cela n'existait pas).

Le choc des deux cultures allait bien vite se manifester par les révoltes de 1956 et 1959: 87000 victimes tibétaines périrent au nom de la liberté. Mais hélas, le rôle de déstabilisation de la C.I.A., qui manipula les tribus khampas, démontra vite que le peuple tibétain jadis otage de sa théocratie allait devenir l'otage de la guerre froide.
La Révolution culturelle amenée par le régime de Pékin tua deux millions de personnes, donna également lieu à des exactions sans noms, tortures, encore et toujours, stérilisation des tibétaines, destruction du patrimoine religieux...
Aujourd'hui, le régime de Pékin, entièrement ouvert au libéralisme protège son oligarchie dans un parti qui n'a de communiste que le nom et se trouve confronté à une nouvelle révolte, alors qu'il avait promis que les J.O. ouvrirait la voie à un libéralisme politique. Mensonge: en témoigne les massacres perpétrés ces derniers jours.

Mais quid du boycott des J.O., de la parole de nos médias ?

Rien n'est transparent, d'abord du fait de la censure chinoise, mais aussi de la bêtise lénifiante avec laquelle nos élites racontent la belle histoire du Tibet théocratique, et ce au moment où des organisations douteuses se veulent à la pointe de la défense des Droits de l'Homme.

Pourquoi Kouchner, Rama Yade, Sarkozy ne se prononcent-ils pas en faveur du boycott ?

Parce que ces lâches savent bien que la plupart des pays du monde y sont opposés, à commencer par le patron, les U.S.A. ... Parce que la Chine est un marché porteur, et que le capitalisme mondialisé n'a que faire d'un peuple minoritaire.

Pourquoi le C.I.O. ne se prononce-t-il pas pour le boycott ?

Parce que les Jeux Olympiques ont perdu leur âme depuis des décennies, ceux de Salt Lake City étant une date majeure du déclin des idéaux de Coubertin. Le Dépassement de soi a été dépassé par le règne de la pub, du sponsor, du marketing, du fric. Les J.O. ou l'incarnation de la corruption.

Pourquoi les athlètes ne boycottent-ils pas les J.O. ?

Tout le monde les défend. Mais vous seriez un athlète, vous seriez invité à aller montrer vos performances dans un pays où un peuple est persécuté, sachant que vous êtes un rouage de cette mécanique, vous iriez ? Je n'en sais rien pour vous, mais pas moi. Le sport n'est pas dans les J.O. le "dépassement de soi". C'est la compétition, l'écrasement de l'autre, la course à la victoire au prix du dopage et de la duperie. Si la majorité n'est pas dopée, perdant souvent d'ailleurs, il est sûr que nos sportifs ne vont pas renoncer à leurs juteux contrats publicitaire, et aux sommes phénoménales que Nike, Adidas et consorts leur versent.

Pourquoi ne faut-il pas boycotter les J.O. ?

Parce que les J.O. n'ont aucune vertu, mais conséquemment, ils ne changeront pas la situation des tibétains, ni en bien, ni en mal. Dès que la cérémonie de clôture sera achevée, les tibétains retourneront dans l'oubli. La compétition sportive justifiera la course à la compétition économique de l'empire du Milieu. D'ailleurs, en parlant de destruction de culture, personne ou si peu n'a réellement parlé de la destruction du Pékin ancestral, pour éblouir l'occident par la nouvelle architecture ultra-moderne.

Pendant ce temps, la fausse O.N.G. Reporters Sans Frontière va faire acte de "courage" à Olympie. Les tibétains n'avaient pas besoin d'une aide comme celle-là, sauf si objectivement, un mouvement qui ne devra que peu de choses à RSF s'enclenche contre les jeux.

Faut-il rappeler que RSF a été désavoué récemment par l'UNESCO ?

RSF avait frauduleusement utilisé le logo de l'organe de l' ONU, qui a déclaré: «Le comportement de RSF ne s’ajuste pas au profil ni aux buts de l’UNESCO et montre de nouveau son intérêt sensationnaliste en voulant s’ériger comme tribunal inquisiteur de nations en voie de développement», rajoutant que «l’agence a pris la décision en vertu des fautes d’éthique répétées de RSF dans ses intentions de discréditer un certain nombre de pays».
Roberd Menard n'a-t-il pas écrit: "« Nous avons décidé de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse en Bosnie et au Gabon et les ambiguïtés des médias algériens ou tunisiens…mais de ne pas nous occuper des dérives françaises », ne reniant en rien toucher de l'argent de la N.E.D., une officine de la C.I.A.

Il est vrai que seul la gazette d'a@i, Arêt sur image, a dénoncé le lynchage de commerçants chinois par des tibétains qui ont à ce moment là perdu leur humanité (non, le lynchage n'est pas de la Résistance).

Alors qui sauvera le peuple tibétain qui ne veut pas revenir à la théocratie mais n'en peut plus du joug de Pékin ?
Le Dalaï Lama, qui est contre l'indépendance, pour l'autonomie, et pour les J.O., vitupère contre les extrémistes bouddhistes. S'il laisse la place aux groupes violents en démissionnant, il y a tout à craindre pour le Tibet: son achèvement pur et simple.

Devant une telle complexité, il n'y a pas de solutions simples ?

Il faudrait que les états occidentaux suspendent immédiatement tous leurs accords économiques avec la Chine, qu'aucun représentant politique ne se rende à Pékin, que des sportifs citoyens plutôt qu'addictionnés au fric annoncent leur non-participation. Il faudrait pour cela que les foules se déplacent dans les rues, et pas seulement sur Internet, où il est si aisé de parler sans agir. Il faut absolument sortir de l'admiration béate du "bouddhisme intrinsèquement pacifiste" pour raisonner et agir sur la question politique des Droits de l'Homme.

Parce qu'à cause de la folie de groupes extrémistes, combattant pourtant la tyrannie, le Tibet risque d'être rayé de la carte. Hélas il peut perdre son âme sous l'oppression, aussi justifié son combat soit-il.

Il ne faut pas que cette spirale du désespoir l'emporte, parce que c'est sur les ruines de Lhassa et de ses habitants que la Chine et les pays occidentaux feront fructifier le pactole de l'argent, qui a le goût du sang.

Il faut, il ne faut pas... Que de paradoxes...

lundi 14 avril 2008

Il faut libérer l'Eau des profits


Ce qu'il se passe avec le prix de l'eau et que l'enquète de Que Choisir vient d'analyser, est un exemple pertinent des conséquences de la politique de privatisation des services publics.

Les quatre villes aux taux de marge les plus faibles sont gérées en régie municipale.

La palme de la surfacturation, avec des marges extrêmement élevées, supérieur à 40%revient aux villes gérées en délégation au privée.

A Lyon, le taux de marge atteint 47,8% ce qui signifie que pour 100euros facturés au consommateur, 47,80 euros constituent les profits de deux sociétés (Véolia & SDEI).

Il nous faut bien sur se félicité de la décision du Grand-Lyon, d'imposer (pour 2008 !) une diminution de 16% du prix de l'eau traduisant pour l'usager une réduction de 0,285euro par m3.

Les adeptes du libéralisme affirment que la concurrence permet de baisser les tarifs pratiqués. Mais Véolia & Suez règnent sur le marché.

Pour empêcher la diminution de leur prix, ils se répartissent le territoire et verrouillent les appels d'offres. Il convient de mettre un terme cette situation !

L'épreuve des faits montre qu'il est urgent de revenir à un véritable service de l'eau et de l'assainissement.
L'eau n'est pas une marchandise mais un bien commun et universel qu'il faut mettre à la disposition de tous les usagers, en toute égalité, en transparence au meilleur prix et respectant l'environnement.

Seule une entreprise publique est capable de s'acquitter d'une telle mission, au service du bien commun, permettant enfin de proposer aux consommateurs un juste prix.

jeudi 10 avril 2008

3,1 Milliards d'euros perdus de nos retraites

3.1 MILLIARDS d'EUROS PERDUS EN BOURSE POUR LE FONDS DE RESERVE DES RETRAITES

Le Canard Enchaîné ce jour (09.04.2008) révèle que la Caisse des Dépôts et consignations, qui a la tutelle du Fonds de Réserve des Retraites depuis 2002, lui a fait perdre 3.1 milliards d'euros ( ledit fonds est supposé financer nos pensions à parti de 2020).
Une note de la direction financière du fonds confirme ce retournement et n'augure rien de bon pour l'avenir si la Bourse continuait à dégringoler car "les risques portés par le FFR sont encore très concentrés sur les marchés actions, le rendant très vulnérable à un retournement".
Les syndicats siégeant au conseil de surveillance du Fonds (comme le Medef) étaient au courant, et Jean Christophe Le Duigou explique ainsi tranquillement au Canard que "les syndicats ont fait le choix d'investir dans des entreprises cotées pour soutenir l'économie"

Nos cotisations ne doivent pas servire à jouer en Bourse !
Signez la pétition : Touches pas à nos retraites

mercredi 9 avril 2008

Il n'y a plus rien !

Ecoute, écoute...
Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le coeur à l'heure, avec le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui remontent leur peau, qui tirent la couverture.

Immobile... L'immobilité, ça dérange le siècle.
C'est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse,en ces temps.
Les amants de la mer s'en vont en Bretagne ou à Tahiti...
C'est vraiment con, les amants.
IL n'y a plus rien

Camarade maudit, camarade misère...
Misère, c'était le nom de ma chienne qui n'avait que trois pattes. L'autre, le destin la lui avait mise de côté pour les olympiades de la bouffe et des culs semestriels qu'elle accrochaitdans les buissons pour y aller de sa progéniture.
Elle est partie, Misère, dans des cahots, quelque part dans la nuit des chiens.
Camarade tranquille, camarade prospère,
Quand tu rentreras chez toi
Pourquoi chez toi ?
Quand tu rentreras dans ta boîte, rue d'Alésia ou du Faubourg
Si tu trouves quelqu'un qui dort dans ton lit,
Si tu y trouves quelqu'un qui dort
Alors va-t-en, dans le matin clair etSeul
Te marie pas
Si c'est ta femme qui est là, réveille-la de sa mort imagée
Fous-lui une baffe, comme à une qui aurait une syncope ou une crise de nerfs...
Tu pourras lui dire :"T'as pas honte de t'assumer comme ça dans ta liquide sénescence.
Dis, t'as pas honte ?
Alors qu'il y a quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs ? Espèce de conne !
Et barre-toi !
Divorce-la
Te marie pas !
Tu peux tout faire : T'empaqueter dans le désordre, pour l'honneur, pour la conservation du titre...
Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir !
Il n'y a plus rien

Je suis un nègre blanc qui mange du cirageParce qu'il se fait chier à être blanc, ce nègre,
Il en a marre qu'on lui dise : " Sale blanc !"
A Marseille, la sardine qui bouche le Port
Etait bourrée d'héroïne
Et les hommes-grenouilles n'en sont pas revenus...Libérez les sardines
Et y'aura plus de mareyeurs !
Si tu savais ce que je sais
On te montrerait du doigt dans la rue
Alors il vaut mieux que tu ne saches rien Comme ça, au moins, tu es peinard, anonyme, Citoyen !
Tu as droit, Citoyen, au minimum décent
A la publicité des enzymes et du charmeAu trafic des dollars et aux traficants d'armes
Qui traînent les journaux dans la boue et le sang
Tu as droit à ce bruit de la mer qui descend
Et si tu veux la prendre elle te fera du charme
Avec le vent au cul et des sextants d'alarme
Et la mer reviendra sans toi si tu es méchant
Les mots... toujours les mots, bien sûr !
Citoyens ! Aux armes !Aux pépées, Citoyens !
A l'Amour, Citoyens !
Nous entrerons dans la carrière quand nous aurons cassé la gueule à nos ainés !
Les préfectures sont des monuments en airain... un coup d'aile d'oiseau ne les entame même pas... C'est vous dire !
Nous ne sommes même plus des juifs allemands
Nous ne sommes plus rien
Il n'y a plus rien

Des futals bien coupés sur lesquels lorgnent les gosses, certes !
Des poitrines occupéesDes ventres vacantsArrange-toi avec ça !
Le sourire de ceux qui font chauffer leur gamelle sur les plages reconverties et démoustiquées
C'est-à-dire en enfer, là où Dieu met ses lunettes noires pour ne pas risquer d'être reconnu par ses admirateursDieu est une idole, aussi !
Sous les pavés il n'y a plus la plageIl y a l'enfer et la Sécurité
Notre vraie vie n'est pas ailleurs, elle est ici
Nous sommes au monde, on nous l'a assez dit
N'en déplaise à la littérature
Les mots, nous leur mettons des masques, un bâillon sur la tronche
A l'encyclopédie, les mots !Et nous partons avec nos cris !Et voilà !
Il n'y a plus rien... plus, plus rien

Je suis un chien ?
Perhaps !
Je suis un rat
Rien
Avec le coeur battant jusqu'à la dernière battue
Nous arrivons avec nos accessoires pour faire le ménage dans la tête des gens :"Apprends donc à te coucher tout nu !
"Fous en l'air tes pantoufles !
"Renverse tes chaises !"Mange debout !"
Assois-toi sur des tonnes d'inconvenances et montre-toi à la fenêtre en gueulant des gueulantes de principe
Si jamais tu t'aperçois que ta révolte s'encroûte et devient une habituelle révolte, alors,
Sors
Marche
Crève
Baise
Aime enfin les arbres, les bêtes et détourne-toi du conforme et de l'inconforme
Lâche ces notions, si ce sont des notions
Rien ne vaut la peine de rien
Il n'y a plus rien... plus, plus rien

Invente des formules de nuit: CLN... C'est la nuit !
Même au soleil, surtout au soleil, c'est la nuit
Tu peux crever... Les gens ne retiendront même pas une de leur inspiration.
Ils canaliseront sur toi leur air vicié en des regrets éternels puant le certificat d'études et le cathéchisme ombilical.
C'est vraiment dégueulasseIls te tairont, les gens.
Les gens taisent l'autre, toujours.Regarde, à table, quand ils mangent...
Ils s'engouffrent dans l'innoméIls se dépassent eux-mêmes et s'en vont vers l'ordure et le rot ponctuel !
La ponctuation de l'absurde, c'est bien ce renversement des réacteurs abdominaux, comme à l'atterrissage : on rote et on arrête le massacre.
Sur les pistes de l'inconscient, il y a des balises baveuses toujours un peu se souvenant du frichti, de l'organe, du repu.
Mes plus beaux souvenirs sont d'une autre planète
Où les bouchers vendaient de l'homme à la criée
Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vaches

Si on ne mangeait pas les vaches, les moutons et les restes
Nous ne connaîtrions ni les vaches, ni les moutons, ni les restes...
Au bout du compte, on nous élève pour nous becqueter
Alors, becquetons !
Côte à l'os pour deux personnes, tu connais ?
Heureusement il y a le lit : un parking !
Tu viens, mon amour ?
Et puis, c'est comme à la roulette : on mise, on mise...
Si la roulette n'avait qu'un trou, on nous ferait miser quand même
D'ailleurs, c'est ce qu'on fait !Je comprends les joueurs : ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre...
Et ils mettent, ils mettent...Le drame, dans le couple, c'est qu'on est deux
Et qu'il n'y a qu'un trou dans la roulette...
Quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoir
Te marie pasNe vote pas
Sinon t'es coincé

Elle était belle comme la révolte
Nous l'avions dans les yeux, dans les bras dans nos futals
Elle s'appelait l'imagination

Elle dormait comme une morte, elle était comme morte
Elle sommeillaitOn l'enterra de mémoire
Dans le cocktail Molotov, il faut mettre du Martini, mon petit !
Transbahutez vos idées comme de la drogue... Tu risques rien à la frontière
Rien dans les mains
Rien dans les poches
Tout dans la tronche !
- Vous n'avez rien à déclarer ?- Non.- Comment vous nommez-vous ?- Karl Marx.- Allez, passez !
Nous partîmes... Nous étions une poignée...
Nous nous retrouverons bientôt démunis, seuls, avec nos projets d'imagination dans le passé
Ecoutez-les... Ecoutez-les...Ca rape comme le vin nouveau
Nous partîmes... Nous étions une poignéeBientôt ça débordera sur les trottoirs
La parlotte ça n'est pas un détonateur suffisant
Le silence armé, c'est bien, mais il faut bien fermer sa gueule...Toutes des concierges !
Ecoutez-les...
Il n'y a plus rien
Si les morts se levaient ? Hein ?
Nous étions combien ? Ca ira !
La tristesse, toujours la tristesse...

Ils chantaient, ils chantaient...Dans les rues...
Te marie pas Ceux de San Francisco, de Paris, de Milan
Et ceux de MexicoBras dessus bras dessous
Bien accrochés au rêve
Ne vote pas

0 DC8 des Pélicans Cigognes qui partent à l'heure
Labrador
Lèvres des bisons
J'invente en bas des rennes bleus
En habit rouge du couchant
Je vais à l'Ouest de ma mémoire
Vers la Clarté vers la Clarté
Je m'éclaire la Nuit dans le noir de mes nerfs
Dans l'or de mes cheveux j'ai mis cent mille watts
Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande
J'imagine le téléphone dans une lande
Celle où nous nous voyons moi et moi
Dans cette brume obscène au crépuscule teint
Je ne suis qu'un voyant embarrassé de signes
Mes circuits déconnectent Je ne suis qu'un binaire

Mon fils, il faut lever le camp comme lève la pâte
Il est tôt Lève-toi
Prends du vin pour la route
Dégaine-toi du rêve anxieux des biens assis
Roule Roule mon fils vers l'étoile idéale
Tu te rencontreras
Tu te reconnaîtras
Ton dessin devant toi, tu rentreras dedans
La mue ça ses fait à l'envers dans ce monde inventif
Tu reprendras ta voix de fille et chanteras Demain
Retourne tes yeux au-dedans de toi
Quand tu auras passé le mur du mur
Quand tu auras autrepassé ta vision
Alors tu verras rien
Il n'y a plus rien

Que les pères et les mères
Que ceux qui t'ont fait
Que ceux qui ont fait tous les autres
Que les "monsieur"
Que les "madame"
Que les "assis" dans les velours glacés, soumis, mollasses
Que ces horribles magasins bipèdes et roulants
Qui portent tout en devanture
Tous ceux-là à qui tu pourras dire :

Monsieur ! Madame !
Laissez donc ces gens-là tranquilles
Ces courbettes imaginées que vous leur inventez
Ces désespoirs soumis
Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner VOS sous,
Avec les poumons resserrés
Les mains grandies par l'outrage et les bonnes moeurs
Les yeux défaits par les veilles soucieuses...Et vous comptez vos sous ?
Pardon.... LEURS sous !

Ce qui vous déshonore
C'est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orgueil
Dans vos salles de bains climatisées
Dans vos bidets déserts
En vos miroirs menteurs...
Vous faites mentir les miroirs
Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes
Cravatés
Envisonnés
Empapaoutés de morgue et d'ennui dans l'eau verte qui descend des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre
A un point donné
A heure fixe
Pour vos narcissiques partouzes.
Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître
Tellement vous êtes beaux
Et vous comptez vos sous
En long
En large
En marge
De ces salaires que vous lâchez avec précision
Avec parcimonie
J'allais dire "en douce" comme ces aquilons avant-coureurs et quiracontent les exploits du bol alimentaire, avec cet apparat vengeuret nivellateur qui empêche toute identification...
Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes leschampions de l'anonymat.

Les révolutions ?
Parlons-en !
Je veux parler des révolutions qu'on peut encore montrer
Parce qu'elles vous servent,
Parce qu'elles vous ont toujours servis,
Ces révolutions de "l'histoire",
Parce que les "histoires" ça vous amuse, avant de vous interesser,
Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit qu'il s'en prépare une autre.
Lorsque quelque chose d'inédit vous choque et vous gêne,
Vous vous arrangez la veille, toujours la veille, pour retenir une place
Dans un palace d'exilés, entouré du prestige des déracinés.
Les racines profondes de ce pays, c'est Vous, paraît-il,
Et quand on vous transbahute d'un "désordre de la rue", comme vous dites ,à un "ordre nouveau" comme ils disent, vous vous faites greffer au retour et on vous salue.

Depuis deux cent ans, vous prenez des billets pour les révolutions.
Vous seriez même tentés d'y apporter votre petit panier,
Pour n'en pas perdre une miette, n'est-ce-pas ?
Et les "vauriens" qui vous amusent, ces "vauriens" qui vous dérangent aussi, on les enveloppe dans un fait divers pendant que vous enveloppez les "vôtres" dans un drapeau.
Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras !
La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis.
Vous avez le style du pouvoir
Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes
Comme si vous parliez à vos subordonnés,
De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu'on vous montre du doigt,dans les corridors de l'ennui, et qu'on se dise : "Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper
" Soyez tranquilles !
Pour la reptation, vous êtes imbattables ; seulement, vous ne vous la concédezque dans la métaphore... Vous voulez bien vous allonger mais avec de l'allure,
Cette "allure" que vous portez,
Monsieur, à votre boutonnière,
Et quand on sait ce qu'a pu vous coûter de silences aigres,
De renvois mal aiguillés
De demi-sourires séchés comme des larmes,
Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprervotre visage,

Je me demande comment et pourquoi la Nature met
Tant d'entêtement,
Tant d'adresse
Et tant d'indifférence biologique
A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères,
Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires
Jusqu'aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire,
Dans votre grand monde,
A la coupe des bien-pensants.

Moi, je suis un bâtard.
Nous sommes tous des bâtards.
Ce qui nous sépare, aujourd'hui, c'est que votre bâtardise à vous est sanctionnée par le code civil
Sur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher, avant de prendre congé.
Soyez tranquilles,
Vous ne risquez Rien
Il n'y a plus rien
Et ce rien, on vous le laisse !
Foutez-vous en jusque-là, si vous pouvez,
Nous, on peut pas.Un jour, dans dix mille ans,
Quand vous ne serez plus là,
Nous aurons TOUT
Rien de vous
Tout de nous
Nous aurons eu le temps d'inventer la Vie, la Beauté, la Jeunesse,

Les Larmes qui brilleront comme des émeraudes dans les yeux des filles,
Le sourire des bêtes enfin détraquées,
La priorité à Gauche, permettez !
Nous ne mourrons plus de rien
Nous vivrons de tout
Et les microbes de la connerie que nous n'aurez pas manqué de nous léguer, montant
De vos fumures
De vos livres engrangés dans vos silothèques
De vos documents publicsDe vos réglements d'administration pénitenciaire
De vos décrets
De vos prières, même,
Tous ces microbes...Soyez tranquilles,
Nous aurons déjà des machines pour les révoquer

NOUS AURONS TOUT Dans dix mille ans !

La culture en lutte

À l'appel du Conseil interprofessionnel du spectacle vivant en Rhône-Alpes
regroupant des syndicats d’employeurs, de salariés, des membres de compagnies, des artistes,
techniciens, des représentants et des acteurs des différents secteurs du spectacle vivant.

Jeudi 10 avril à 15h00
Venons nombreux à la Préfecture du Rhône
106, rue Pierre Corneille — 69003 Lyon

Ensemble, nous soutiendrons la délégation demandant à être reçue par le Préfet du Rhône afin qu'il réponde à nos questions.
Subventions publiques après le gel de 2008 une diminution en 2009 est-elle envisagée ?

Baisse de 4% pour les scènes conventionnées, et de près de 50% pour l’action culturelle ce qui
représente 600 000 euros. De bien petites économies pour de grands dégâts !
En prévision de la réforme générale des politiques publiques, les DRAC (direction régionale des affaires culturelles) vont-elles encore pouvoir fonctionner ?
Interlocuteur indispensable, nous nous alarmons de l'affaiblissement de ce réseau culturel
administratif.
Un numéro d'objet dans quel but ?

Mis en place depuis le 1er avril, nous craignons les effets de ce nouveau dispositif. Quelle est la
véritable finalité de ce N° d'objet ? Quelles en seront les conséquences dans nos métiers ?
Ces questions, et d'autres concernant la politique culturelle, nous voulons à nouveau
les poser au Préfet, représentant de l'État en région.
Or, jusqu'à présent, la délégation — seulement reçue à ce jour par le chef de cabinet — attend
toujours la rencontre avec le Préfet qui lui a été promise.
De plus, suite à cette entrevue, la délégation a dû répondre à une convocation au commissariat de Police du 6e arrt. de Lyon. Objet : répondre à une enquête préliminaire avant plainte pour
«organisation de manifestation illicite».

Aujourd'hui, nous exigeons des réponses.
Nous maintenons notre demande de rendez-vous, qui n'est toujours pas honoré, avec monsieur le Préfet. C’est pourquoi le conseil interprofessionnel se rendra spontanément à la Préfecture le jeudi 10 avril à 15h00 afin d’obtenir une rencontre avec monsieur le Préfet.

Nous nous rassemblerons symboliquementpar groupes de 6 personnes en écho aux 6 personnes convoquées au commissariat.

Le Conseil interprofessionnel du spectacle vivant en Rhône-Alpes regroupe des
syndicats d’employeurs, de salariés, des membres de compagnies, des artistes,
techniciens, des représentants et des acteurs des différents secteurs du spectacle
vivant. Elle est constituée du SYNDEAC, SYNAVI, SFA-CGT, SAMUP Rhône-Alpes, Fédération des Arts de la Rue, Coordination des professionnels du spectacle de la Loire, CMAL, SNSP, Synptac CGT, URF CGT (Union Régionale Fédérale des Syndicats CGT du Spectacle), Groupe des 20 (théâtres de Ville en Rhône-Alpes), FEVIS, GRAME, Coordination des professionnels du spectacle de Lyon, Collectif Cultures Grenoble, Spectacle en lutte, SMA, Théâtre des Célestins, Comédie de SaintÉtienne, Théâtre du Point du Jour, Hostellerie de Pontempeyrat, Théâtre Le Fenouillet, Maison du Théâtre, Plateforme Locus Solus, Théâtre Craie, Cie Kumulus, Hasard et compagnie, Théâtre du Grabuge, Tribu du verbe, Cie Ariadne, Cie Choses dites, Cie MPTA,

dimanche 6 avril 2008

L'Eau, un enjeu majeur

Au moment où l'ONU annonçe qu'un milliard d'Hommes sont privés d'accès à l'eau, en France la question de sa gestion se pose.
Pendant la campagne des élections municipales de nombreuses équipes l'ont posée et déjà pas mal de collectivités ont repris la gestion de la distribution de l'eau en régie de service public.

Défense du bien commun, revalorisation du service public, développement des territoires, démocratie, ..., sont au coeur des mobilisations en faveur d'une gestion public de l'eau.

L'Eau, ressource locale, gérée localement, constitue désormais un bras de fer insoupçonné qui réhabilite l'negagement politique et citoyen.

C'est assurément avec le "libre accès" La Bataille à mener pour ce mandat mnicipale à Lyon, un combat en tout cas pour tous ceux qui veulent que dans le quotidien les choses bougent !

J'y reviendrai ... !

samedi 5 avril 2008

La commémoration pour Marcel Bertone, le 17 avril


La commémoration pour Marcel Bertone, fusillé le 17 avril 1942 par les nazis commencera par un rassemblement des 18h devant la plaque du souvenir.

Tous le monde bien sûr est invité à partager ce moment toujours plein d'émotion.

Voici le texte de la cérémonie réalisé l'année dernière par Evelyne Carret adjointe au Maire :


Discours prononcé par Evelyne Carret le mardi 17 avril 2007


Mesdames, messieurs, chers amis, mes chers camarades,

Marcel Bertone est mort à 21 ans. Mort à 21 ans, fusillé au mont valérien ; Fusillé parce qu’il avait, comme il l’écrit à sa fille dans une lettre incroyablement courageuse et porteuse d’espoir, en ces temps ou ni le courage ni l’espoir n’étaient évidents, parce qu’il avait fait de « beaux rêves d’avenir ».

Des rêves d’un avenir meilleur plus juste et plus solidaire qui l’ont conduit des brigades internationales en Espagne, à l’âge de 16 ans, à la résistance à l’occupant nazi.

L’histoire de Marcel Bertone c’est notre histoire, ses rêves d’avenir sont nos rêves d’avenir ; ils sont le trait d’union entre le combat du jeune communiste d’hier, et les combats d’aujourd’hui : pour les sans-papiers, pour la dignité, pour la solidarité.

Cette histoire, notre histoire, ne supporte aucune récupération ; il est particulièrement indécent d’entendre ceux la même qui osent proposer un ministère de l’identité nationale et de l’immigration, en appeler à la mémoire de Jean Jaurès et de Guy Moquet. Parce que, ainsi que le disait Lucie Aubrac, cette autre grande résistante qui nous a quitté cette année, "à chaque fois qu’il y a une injustice qui se produit autour de vous et dont vous êtes témoin, vous devez entrer en résistance ».

Bien sur Résister prend aujourd’hui d’autres formes :


  • se battre pour que chacun ait un emploi, un toit, des conditions de vie décente c’est résister !

  • s’opposer à l’expulsion d’enfants à la porte des écoles c’est résister !

  • refuser la résurgence des théories biologistes, racistes, eugénistes, c’est résister !

Car résister, c’est réfléchir. Réfléchir, c’est penser. Et penser c’est agir. Cette liberté de penser, cette liberté d’agir, elle nous est aujourd’hui fortement contestée : comme l’ont fait Marcel Bertone et tant d’autre il y a 60 ans, à cette période sombre de notre histoire, il nous appartient de ne pas céder à la tentation du repli sur soi, de ne pas se soumettre à la peur. Mais au contraire plus que jamais, d’être responsables de nos actes et de nos choix. Ainsi alors nous serons restés fidèles à la dernière pensée de Guy Moquet : Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !

A propos du cinéma Comoedia


Le juge des référés vient de débouter les cinéma UGC de sa demande d'interdiction d'usage du nom au "Comoedia" !

Ce jugement était attendu par tous ceux, soucieux que la volonté des grands groupes de diffusion, ne vienne interdire toutes formes de diffusion indépendante. Mais cette victoire ne doit pas nous cacher que l’offensive des grands groupes de diffusion se poursuit.

Nous pouvons manifester notre solidarité (et notre vigilence !) directement auprés du cinéma Comoedia à l'attention de M. Marc Bonny (avenue Berthelot, sur le 7ème ardt).

vendredi 4 avril 2008

CR du comité exécutif de section

(CR partiel du) Comité exécutif de la section de Lyon du 26 mars 2008

En introduction Karim souligne l’intérêt et l’importance d’avoir une réflexion plus approfondie sur les résultats électoraux avec un regard particulier sur nos forces et nos faiblesses.

Il fait le point sur les résultats nationaux. Il constate qu’avec un quart de candidats de moins qu’en 2001 nous avons une stabilité électorale aux alentours de 9% (Nous renvoyons aux résultats nationaux publié par l’Huma ou figurant sur le site PCF), Sur Lyon : on constate une stabilité par rapport à 2001 mais une baisse sur certains cantonsMais il faut voir les résultats en voix et les pourcentages qui font apparaître des différences, là aussi chacune et chacun peut examiner les résultats canton par canton.Intéressant dans plusieurs canton nous dépassons les 5% (comparer avec les présidentielles ou les dernières législatives…on enregistre une progression de notre électorat.).
Sur le municipales Karim souligne des pertes de certaines villes et les raisons de ces pertes (Montreuil, Calais, Aubervilliers…voir aussi dans notre région Vizille, Pont de Claix… ).
Il y a une progression notamment dans les villes de 9000 à 30000 habitants… .

Pour Lyon, il y a eu l’installation du conseil municipal et l’élection du maire et des adjoints.
Ce qui se dégage dans la majorité…on trouve des personnalités de la « société civile » dont certaines ont eu un « parcours de droite » avant de rejoindre les listes « Aimer Lyon ».

Cette nouvelle configuration fait que notre position de parti (et pas que pour le PCF) ne sera pas la même que par le passé.
Plus que jamais nous devons mettre au cœur de nos préoccupations la question de l’alternative politique avec au centre de notre activité communiste : la transformation sociale et une vraie alternative à gauche.

Karim fait état d’une proposition de la fédé d’organiser une rencontre départementale des jeunes.
Voir comment associer les jeunes de Lyon qui se sont investis dans la campagne.

La fête régionale de l’Huma des 30 et 31 mai avec l’importance de la participation et de la diffusion des vignettes.
Cette fête sera le lieu de débats s’inscrivant dans la préparation du prochain congrès.

Dans le cadre de la préparation du congrès, il est proposé un temps forte dans le Rhône à Lyon vers la mi-juin.
Si nationalement cela ne pouvait se réaliser, proposition est faite de prendre une initiative lyonnaise.

Discussion :

Roger fait part d’une lecture des résultats qui même si elle est mathématique fait ressortir un certain nombre de réalité.
Le bon score de nos candidats aux cantonales avec, dans les bureaux des secteurs populaires, des résultats allant au delà des 10%. Constat aussi lorsque l’on compare les résultats des listes d’union « Aimer Lyon » aux municipales avec les résultats aux cantonales on constate un transfert des voix PC vers les listes Collomb… ceci est plus flagrant dans les cantons correspondent au même périmètre que l’arrondissement comme entre autres le 1er Arr.
D’autre part les listes Audaces font plus de vois dans les arrondissements où elle ne sont pas connotées LCR ( 1er , 4e)- Par contre dans les autre arrondissement notamment 7e,8e,9’ elle tourne autour des 5%Et si l’on compare aux listes équivalentes « A gauche autrement » des municipales de 2001 ont constate un stabilité ou même un léger moins cette fois.
Ce qui ne veut pas dire qu’il faut ignorer cet impact.

Alain estime que même si il y a de bons résultats, on ne peut pas parler d’un raz de marée de gauche. Il constate que l’abstention a autant marqué l’électorat de gauche que celui de Sarkozy.
Il souligne la progression sur le canton de Gerland par rapport aux législatives, et constate que l’extrême gauche réalise de bons scores et qu’elle a donc un électorat.
Pour lui, les listes Aimer Lyon « ne faisait pas peur » à un électorat de droite, il pense que de ce côté-là Perben faisait plus peur. Il trouve qu’il y a recul idéologique car des choses ont été acceptées sans trop combattre.

Frédéric affirme que dans le 1er arr. « 100% des gens qui ont voté pour moi ( donc des electeurs communistes) aux cantonales ont voté pour la liste d’Audaces . Il s’inquiète de voir que partout où on était fort il y avait des listes socialistes en concurrence (Isère , Seine St Denis…) le PS a un double langage. Là ou nous somme il nous faut apporter ce que nous pouvons apporter.. mais il fut se poser la question des alliances.

Roland intervient pour dire qu’il serait important d’avoir une analyse sur la ville bureau par bureau (cantonale et municipale). Un sentiment contrasté, pour lui le 1er tour est significatif du rassemblement avec une volonté de sanction de la droite. Pour lui une campagne qui nous interroge, ceux qui ont joué la division sont sanctionnés au 1er tour et pas au deuxième.
En tant que parti, il nous faut nous interroger pourquoi pour une masse d’électeurs ça marche.
Pour notre congrès cela nous pose la question de quel rassemblement politique sur une base populaire avec la reconnaissance de l’attractivité communiste.
On a mené une bataille nationale sur le Modem. Mais il ne faut pas éluder le fait quand une partie du centre quitte la droite et vient sur nos contenus…Il y a beaucoup à travailler du point de vue de la bataille d‘idées ... une bataille idéologique est à mener.
Il souligne l’intérêt d’une initiative de confrontation avec les forces de gauche, les progressistes….mais si on en reste à un dialogue communo-communiste.. cela n’apportera rien .

Pour Alphonse, Audaces est une réalité et on ne peut pas faire comme si cela n’existait pas.
Sur les 10 cantons perdus (national) dans 8 cas c’est du fait socialiste.
Il y voit la volonté PS de bipolarisation et pour cela il faut que le PC baisse.
Pour le congrès la question de l’union doit être au cœur des débats, quelle union aujourd’hui.
Sur Lyon, en fonction de la réalité de nos forces sur la ville, « on a la place correspondante dans la majorité municipale ».
D'autant que Collomb expérimente l'alliance au centre voulue par Ségolène Royale». D'où un conseil municipal où la présence d'experts, de techniciens et de démocrates du Modem, cherchant à minimiser le plus possible le poids des partis.
Le notre bien sur, mais aussi celui du PS d'où il a écarté tous ceux se positionnant à gauche.
Dans le CM, l’action des élus communistes va être déterminante, les divers dossiers vont être l’occasion de montrer le rôle de nos élus.
Les élus communistes demeurent le relais nécessaire à la confrontation avec les citoyens.

Sylvie estime que les ex-modem n’ont pas rejoints Collomb sur le programme, mais pour se donner des moyens et donner une illusion centriste.
La preuve n’a pas été faite que Lyon se gagne au centre.
Collomb veut faire une expérimentation.
Ce qui peut être inquiétant c’est la tendance à reléguer les partis politiques.

Philippe nous fait part de son engagement surtout au niveau des cantonales. Il constate de bonnes discussions avec les camarades socialistes.
Sur le 7e , il y a eu un faible engagement militant et il s’attendait à un plus mauvais résultat.
Il y a un ressort intéressant vis-à-vis du PCF. Mais attention, il va falloir arrêter nos débats « stratégiques » auxquels les gens ne comprennent rien.
Les « gens regardent leur vie, leur situation ». Nécessité de populariser nos combats.

Richard pense que l’aspect stratégie contribue à paralyser notre activé. Sur le canton, Dominique était bien implanté dans la vie locale, associative, nous avons été au-delà de notre électorat traditionnel. Il nous faut travailler avec la population, entrer dans les quartiers , travailler les réponses à construire.
Dans le bureaux où on fait de bons scores, il faut travailler, gagner des relais. Il est important de faire la démonstration de la nécessité du politique. Il nous faut travailler à avoir des relations avec les forces politiques dans les arrondissements, tisser des liens avec les militants.

Pour Abou, il faut être vigilant car Collomb « essaie de fabriquer quelque chose » il préfère privilégier des ex-modem plutôt que les communistes. Son penchant pour s’associer des technocrates est évident.
Nous devons nous demander « quelles munition avons-nous pour toujours tirer à gauche, et avons-nous les munitions suffisantes ». Il constate une faiblesse de notre potentiel militant, d’où la nécessité de s’investir pour « gagner des communistes ».
Nous avons à affirmer la différence entre le gauche et le Ps seul.

Pierre regarde la campagne sur le Xe canton et constate que l’on n’a jamais eu l’occasion de rencontrer des gens d’autres sensibilités de gauche ( LO, LCR, etc…). Nous devons nous mettre en ordre de bataille…C’est bien d’avoir des sièges d’élus, mais réfléchir à comment on va s’en servir pour mener cette bataille.
Il constate que la tranche des 18-30 ans ne « fonctionne » pas comme leurs aînés.

Frédéric réintervient pour insister sur le travail fait sur le quartier tout au long de l’année et dire que si on avait eu sur le canton une campagne plus longue on aurait eu plus de voix.
Il dit que l’on peut doubler les scores et « si les socialistes ne veulent pas rester à gauche, on ne va pas leur courir après ».

Karim souligne un travail en profondeur sur des axes structurants, par exemple la campagne sur la question de l’argent. Il souligne que lorsque l’on pose la question de l’adhésion, on a souvent des réponses positives qui nous surprennent.
Constat que notre force militante est affaiblie, mais parallèlement on constate un courant d’adhésion sur Lyon, une cinquantaine/an !
Avec de nouveaux candidats pour ces élections on a franchi un « petit »cap. Il rappellel le travail avec les jeunes et la rencontre du 2 avril sur le département. Le comité exécutif estime qu’il faut dans un premier temps réunir des assemblées par arrondissements pour tirer les bilans et ensuite faire une assemblée sur Lyon.

Confirmation d’un moment convivial qui pourrait se dérouler fin avril.
Pour la fête régionale de l’Huma un objectif de 200 vignettes sur Lyon est retenu.
Pour l’initiative politique de mis juin dans le cadre du Congrès de décembre, il faut prévoir un groupe d’organisation.
Dans la cadre de cette préparation, réfléchir à deux à trois conférences thématiques comme nous l’avion fait pour l’AG extraordinaire. – R.G

Ghassan Kanafani (Palestine 1936 - 1972)

"Pour faire la révolution, il ne suffit pas de haïr et de croire au passé.
La haine et la foi dans le passé ne sont de bons stimulants que dans la phase de révolte.
Si nous souhaitons mener à bien la révolution, nous devons aimer et nous tourner vers l’avenir ».

Ghassan Kanafani, poète, philosophe, auteur palestinien, assassiné en 1972 par les services secrets israéliens.

Ghassan n'aura jamais 36 ans !

mercredi 2 avril 2008

Fête de l'Huma en Rhône-Alpes


C'est entrain de devenir un grand classique, et elle se bonifie à chaque année.
Alors, le 30&31 de ce jolie mois de mai, une belle balade nous attend à Villeurbanne, ...

Groupe des élus communiste à propos de l'augmentation des tarifs du Sytral

Communiqué de presse

A propos de l’augmentation des tarifs du Sytral.

Toute la politique de la ville de Lyon tend au développement de l’utilisation des transports en commun. Les dernières enquêtes « ménage déplacements », sur le territoire du Grand Lyon, montre un renversement de tendance dans la répartition des déplacements entre les différents modes, avec une baisse significative de l’usage de la voiture et une augmentation forte de celui des transports collectifs urbains et du vélo. Ainsi, l’usage des transports collectifs urbains chez les habitants de Lyon et Villeurbanne augmente de 15 %. C’est une bonne nouvelle pour la qualité de l’air, notre environnement et la diminution de l’encombrement de notre ville.

Or, le Sytral annonce une hausse de ses tarifs en 2008 de 1,8 % pour prendre en compte l’inflation, les coûts de l’énergie. Pourtant le prix du ticket à l’unité augmente de 6,6 %, bien au-delà du taux d’inflation. Depuis 2001, ce ticket aura augmenté de 26,4 %, le carnet de 10 tickets de 18,3 %, l’abonnement Pass Partout de 9,5 %, le ticket liberté 2 heures de 35,6 %, celui d’un jour de 18 % !

L’étude comparative des transports en commun dans les villes françaises de Que Choisir, montre certes l’excellence du réseau pour la fréquentation (nombre de déplacements/an/habitant), l'offre (km roulé/an/habitant), la densité, la fréquence, la population desservie, la superficie de l'agglomération, la longueur des lignes, elle établit également que le réseau TCL arrive en queue de peloton pour son coût d'utilisation élevé. Le ticket unitaire, le carnet de dix, les abonnements mensuels et annuels étudiants, scolaires, seniors pris en compte dans cette étude, sont des plus élevés.

Notre groupe désapprouve ces augmentations qui vont à l’encontre de l’usage des transports collectifs, de la volonté de réduire la pénétration automobile dans notre ville et d’améliorer la qualité de l’air.
Encourager les lyonnais à utiliser les transports en commun est un objectif partagé par tous, notamment pour des raisons environnementales évidentes.
Aussi, nous préconisons, un libre accès aux transports collectifs. Le "droit à la mobilité pour tous" garantit lui-même de nombreux autres droits : "droit au logement", "droit à l’éducation", "droit au travail", « aux équipements culturels et de loisirs ». Ce libre accès ne se décrète pas, il doit être l’aboutissement d’un processus fait d’études, de réflexions et d’expérimentation.
Une étude concomitante portera surtout sur l’extension de la gratuité des transports collectifs urbains en posant la question du financement, versement des crédits prévus au contrat de plan 2000-2006, implication de chaque commune à l’effort participation des conseils généraux limitrophes au financement du Sytral, de Réal ; introduire la possibilité de moduler la taxe sur les cartes grises perçue par les Conseils régionaux en fonction du niveau d’émission de CO2 des véhicules ; impliquer les acteurs économiques qui profitent des transports collectifs pour qu’ils apportent en priorité de nouvelles contributions : augmentation du versement transport par l’évolution de l’assiette et du taux du versement transport ; recouvrement des redevances et amendes de stationnement. Fournir aux élus locaux, par une réforme de la fiscalité, les moyens de répondre aux besoins sociaux tout en préservant l’environnement et la qualité de la vie.
Face à ces enjeux locaux mais aussi nationaux, nous interpellons le gouvernement pour qu’il assume ses responsabilités et ses engagements pris à l’occasion du Grenelle de l’environnement, notamment sur les plans réglementaires et financiers.
Dans cet esprit, il nous apparaît indispensable, dans un premier temps :
Ø Une première baisse symbolique et significative des tarifs des abonnements mensuels et tickets pour tous les utilisateurs pour donner à voir le sens de cette politique.
Ø la gratuité des transports publics :
§ Pour les chômeurs, les rmistes, tous les bénéficiaires des minima sociaux, aux demandeurs d’emploi et à leurs familles, en particulier les jeunes de moins de 25 ans. Mesure qui revêt un aspect formateur d’usage des transports collectifs d’une part et répond à une nécessité sociale, beaucoup de jeunes étant en situation de grande précarité.

La question est donc bien politique, développer les transports collectifs sur l'ensemble de l'aire urbaine pour permettre une réelle alternative à l'usage de la voiture.

Programme poélitique Avril & Mai

La poésie est faite de tous, ... .

" L'ELOGE DE L'AUTRE "
Atelier d'écriture poétique animé par Jean Marcel
ABEL.Vendredi 4 avril à 15 h,ATELIER POELITIQUE, angle de la rue Pouteau
et de la rue Imbert Colomès, 69001.

" ARTS PLASTIQUES DE PLEIN AIR " !Atelier réalisé en collaboration avec les Enjoliveuses
Samedi 12 Avril, place Colbert à l'occasion du repas de quartier.
" SCENE OUVERTE ".

Soirée poétique : Vous venez avec des amis pour lire
des poèmes que vous aimez ou que vous avez
composés, du slam, des textes, etc... .
Vendredi 18 avril à 20 h 30,Café-lecture " Les Voraces ",
2 rue Camille Jordan 69 001

" PORTRAITS, VISAGES, FIGURES "
atelier art plastique animé par François RENOUX

L'idée est d'imaginer ou de réaliser à partir de
photos, des visages ( collages, dessins, pastels
gras, peintures, etc ...) sur des dos d'affiches. Ces
travaux seront ensuite collés sur les murs des pentes
de la croix rousse, en mai 2008, bien sûr !.

Samedi 19 et dimanche 20 avril à 14 h,Marmite Colbert, 7 rue Diderot 69 001

Participation aux frais 3 euros. ( Amener des
affiches et des photos !)
" ARTS PLASTIQUES DE PLEIN AIR " SUITE Atelier réalisé en collaboration avec les Enjoliveuses
Samedi 10 mai, place Colbert à l'occasion du repas de quartier."MEMOIRE(s) DEBOUT"Expo et débat public sur le thème :" Lieux et mouvements alternatifs dans les pentes, de 68 à nos jours "La manifestation sera radiodiffusée sur les ondes de Radio Pluriel (91.5) Samedi 10 mai à 21h, Marmite Colbert, 7 rue Diderot 69 001

CN des 29 et 30 mars

Intervention Francis Parny

Je voudrai revenir sur les élections municipales à Garges pour examiner quelle portée générale, éventuelle, elles peuvent avoir.

Tout commence par un paradoxe.
En juin pour les législatives, je suis candidat du PCF, je réalise 6%
et Dominique Strauss-Kahn, candidat du PS, 32%.
Nous représentons 15% de la gauche.
Et c’est à ce moment que naît l’idée d’aller vers une primaire aux municipales.

Au partielles de décembre, suite à la démission de DSK nous réalisons 14% puis, aux élections municipales, 17,5% et nous représentons 40% de la gauche.
Le PS refuse l’union au deuxième tour, il veut gagner seul. Il échoue, perd le canton de 22 voix et nous refaisons le même nombre de voix avec 16,2%, alors que dans notre département, toutes les listes de gauche, cinq en tout, maintenues au 2ème tour et qui n’étaient pas en tête au premier, perdent entre 25% et 65% de leurs voix.

Nous avons constitué une liste rassemblant des candidats de toutes les sensibilités de gauche, (communistes, verts MRC et socialistes) de tous les quartiers de la ville, de toute la diversité culturelle qui y est présente. Vingt deux des quarante trois candidats n'ont pas de carte d'un parti.

Le parti communiste sort renforcé de cette période, des adhésions sont réalisées, des camarades ont repris espoir, la liste se transforme en association et décide d’agir sans attendre pour réaliser plusieurs points de son projet.

Comment cela est-il possible ?

Dès la candidature de Strauss-Kahn, le rejet d’une gauche molle, camouflée en bleue avec des ministres auprès de Sarkozy est sensible. Cela va de pair avec le rejet du président. L’attitude hégémonique du PS local à l’égard de ses partenaires de gauche est aussi identifiée.
Nous menons la partielle de décembre sur le thème de « la gauche qui se bat ». Aux municipales, le candidat socialiste met en place un accord « secret » avec une partie de l’UMP locale divisée en deux. Au 2ème tour cela débouchera sur un appel public du secrétaire UMP de Garges à voter socialiste en invoquant l’ouverture Sarkozienne.

Appuyé sur la clarté à gauche, nous construisons dès octobre un projet partagé pour la ville. Non pas un catalogue de propositions, mais du concret pour donner à voir comment la vie peut-être belle dans notre ville. Sur cette base nous rassemblons continuellement et notre liste ne sera constituée qu’à la veille du dépôt tout en ayant mis « en affiche » et en photos l’équipe constituée au fur et à mesure de sa constitution.

Quels enseignements tirer de cette expérience ?

Avec 6% de votes, on peut forger le projet de construire un rassemblement à vocation majoritaire rassemblant toute la gauche.

La négociation réclamée par le PS dès fin juin aurait donnée quoi ?
Sur une liste de 43, peut-être six candidats, 4 élus ou 1 selon l’issue ?
Aujourd'hui nous avons trois élus, nous en aurions 14 si le PS avait accepté l'union.

Nous avons construits un rassemblement fondé sur des valeurs, sur une conception d’un pouvoir partagé, sans hégémonie, entièrement dédié à l’intérêt général.
Nous avons rendu de la fierté et du plaisir à militer à toutes ces femmes et ces hommes de gauche investis dans le partage d'un projet commun.
C’est cela que la politique devrait être.

Que nous a-t-il manqué pour aller plus loin et plus vite ?

Ce que nous constatons aujourd’hui, une fois l’expérience conduite, à savoir une organisation politique qui croit en ses valeurs et qui soit capable de les mettre en partage.

Bref un parti. J’insiste : une organisation, pas un mouvement, une organisation pleinement communiste, n’hésitant pas à parler pour toute la gauche, à partir d’une certaine conception de la gauche, une gauche « qui se bat ».

Et une organisation qui rassemble, qui s’ouvre à chacun et chacune dans et hors du parti. De nombreux militants actuels du parti sont prêts à s’investir dès lors qu’ils retrouvent les valeurs pour lesquelles ils sont devenus communistes.
Et de nombreuses et nombreux citoyens ont des pratiques communistes dans leur investissement social personnel qui ne demandent qu’à rencontrer une organisation qui les respecte et qui contribue à part égale, sans hégémonie, sans vouloir être le centre, à construire du sens pour l’action commune.

Plein d’espoirs !