mercredi 2 avril 2008

Groupe des élus communiste à propos de l'augmentation des tarifs du Sytral

Communiqué de presse

A propos de l’augmentation des tarifs du Sytral.

Toute la politique de la ville de Lyon tend au développement de l’utilisation des transports en commun. Les dernières enquêtes « ménage déplacements », sur le territoire du Grand Lyon, montre un renversement de tendance dans la répartition des déplacements entre les différents modes, avec une baisse significative de l’usage de la voiture et une augmentation forte de celui des transports collectifs urbains et du vélo. Ainsi, l’usage des transports collectifs urbains chez les habitants de Lyon et Villeurbanne augmente de 15 %. C’est une bonne nouvelle pour la qualité de l’air, notre environnement et la diminution de l’encombrement de notre ville.

Or, le Sytral annonce une hausse de ses tarifs en 2008 de 1,8 % pour prendre en compte l’inflation, les coûts de l’énergie. Pourtant le prix du ticket à l’unité augmente de 6,6 %, bien au-delà du taux d’inflation. Depuis 2001, ce ticket aura augmenté de 26,4 %, le carnet de 10 tickets de 18,3 %, l’abonnement Pass Partout de 9,5 %, le ticket liberté 2 heures de 35,6 %, celui d’un jour de 18 % !

L’étude comparative des transports en commun dans les villes françaises de Que Choisir, montre certes l’excellence du réseau pour la fréquentation (nombre de déplacements/an/habitant), l'offre (km roulé/an/habitant), la densité, la fréquence, la population desservie, la superficie de l'agglomération, la longueur des lignes, elle établit également que le réseau TCL arrive en queue de peloton pour son coût d'utilisation élevé. Le ticket unitaire, le carnet de dix, les abonnements mensuels et annuels étudiants, scolaires, seniors pris en compte dans cette étude, sont des plus élevés.

Notre groupe désapprouve ces augmentations qui vont à l’encontre de l’usage des transports collectifs, de la volonté de réduire la pénétration automobile dans notre ville et d’améliorer la qualité de l’air.
Encourager les lyonnais à utiliser les transports en commun est un objectif partagé par tous, notamment pour des raisons environnementales évidentes.
Aussi, nous préconisons, un libre accès aux transports collectifs. Le "droit à la mobilité pour tous" garantit lui-même de nombreux autres droits : "droit au logement", "droit à l’éducation", "droit au travail", « aux équipements culturels et de loisirs ». Ce libre accès ne se décrète pas, il doit être l’aboutissement d’un processus fait d’études, de réflexions et d’expérimentation.
Une étude concomitante portera surtout sur l’extension de la gratuité des transports collectifs urbains en posant la question du financement, versement des crédits prévus au contrat de plan 2000-2006, implication de chaque commune à l’effort participation des conseils généraux limitrophes au financement du Sytral, de Réal ; introduire la possibilité de moduler la taxe sur les cartes grises perçue par les Conseils régionaux en fonction du niveau d’émission de CO2 des véhicules ; impliquer les acteurs économiques qui profitent des transports collectifs pour qu’ils apportent en priorité de nouvelles contributions : augmentation du versement transport par l’évolution de l’assiette et du taux du versement transport ; recouvrement des redevances et amendes de stationnement. Fournir aux élus locaux, par une réforme de la fiscalité, les moyens de répondre aux besoins sociaux tout en préservant l’environnement et la qualité de la vie.
Face à ces enjeux locaux mais aussi nationaux, nous interpellons le gouvernement pour qu’il assume ses responsabilités et ses engagements pris à l’occasion du Grenelle de l’environnement, notamment sur les plans réglementaires et financiers.
Dans cet esprit, il nous apparaît indispensable, dans un premier temps :
Ø Une première baisse symbolique et significative des tarifs des abonnements mensuels et tickets pour tous les utilisateurs pour donner à voir le sens de cette politique.
Ø la gratuité des transports publics :
§ Pour les chômeurs, les rmistes, tous les bénéficiaires des minima sociaux, aux demandeurs d’emploi et à leurs familles, en particulier les jeunes de moins de 25 ans. Mesure qui revêt un aspect formateur d’usage des transports collectifs d’une part et répond à une nécessité sociale, beaucoup de jeunes étant en situation de grande précarité.

La question est donc bien politique, développer les transports collectifs sur l'ensemble de l'aire urbaine pour permettre une réelle alternative à l'usage de la voiture.

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