dimanche 31 août 2008

Le revenant


Comme les anges à l'oeil fauve,
Je reviendrai dans ton alcove
Et vers Toi glisserai sans bruit
Avec les ombres de la nuit.

Et je te donnerai, ma brune,
Des baisers froids comme la lune
Et des caresses de serpent
Autour d'une fosse rampant.

Quand viendra le matin livide,
Tu trouveras ma place vide,
Où jusqu'au soir il fera froid.

Comme d'autres par la tendresse,
Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux régner par l'effroi.

C.Baudelaire (LXIII, les fleurs du mal)
Dessin, Shaun-tan

jeudi 28 août 2008

La monté d'un capitalisme du désastre

de Naomi Klein


Qu’y-a-t-il de commun entre le coup d’état de Pinochet au Chili en 1973, le massacre de la place Tiananmen en 1989, l’effondrement de l’Union soviétique, le naufrage de l’épopée Solidarnösc en Pologne, les difficultés rencontrées par Mandela dans l’Afrique du Sud post-apartheid, les attentats du 11 septembre, la guerre en Irak, le tsunami qui dévasta les côtes du Sri-Lanka en 2004, le cyclone Katrina, l’année suivante, la pratique de la torture partout et en tous lieux - Abou Ghraib ou Guantanamo, aujourd’hui ?

Tous ces moments de notre histoire récente, répond Naomi Klein, ont partie liée avec l’avènement d’un « capitalisme du désastre. »
Approfondissant la réflexion entamée avec son best-seller, No Logo (Actes Sud, 2001) Naomi Klein dénonce, ici, documents à l’appui, l’existence, depuis plus d’un demi-siècle, de stratégies concertées pour assurer la prise de contrôle de la planète par les multiples tenants d’un ultralibéralisme qui a systématiquement mis à contribution crises, désastres ou attentats terroristes - et qui n’a pas hésité, du Chili de Pinochet à Guantanamo - à recourir à la torture sous diverses formes pour substituer aux acquis des civilisations et aux valeurs de démocratie la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation.

Rédigée dans une langue efficace, tonique, directe, traquant les zones d’ombre, identifiant responsables et bénéficiaires d’une marchandisation de la terreur dont les conditions peuvent, le cas échéant, se voir créées de toutes pièces, cette histoire secrète du libre marché souligne l’inquiétant avènement d’un « capitalisme du désastre ».
A lire absolument, et en attendant, on peut voir là, un descriptif en image.

mardi 26 août 2008

Dans un monde idéal, l'Humanité n'aurait pas besoin de sous !


Alors oui, je sais, que l'on peut lui reprocher plein de chose à notre Humanité !

J'ai encore plein les mirettes de la Une avec la Dame de Colombie (oui, celle qui se repose aux Seychelles, avant d'écrire une pièce tout ça, ...), il y a aussi la trop bonne "ouverture" à des gens qui ne devraient plus être fréquentables pour cause de social libéralisme aigues. Et que dire de l'usage "en veux-tu en voilà" de l'expression "La Gauche ceci, La Gauche cela", ... .
Pour aller vite, et comme le dit une belle amie, " pour un journal révolutionnaire, on n'y cause pas beaucoup communisme !"

Bref, c'est ainsi et comme on le dit bien : "dans un monde idéal, ... ".

Alors oui, il faut des sous, des pésètes, de la tune et quelque ronds, si on ne veut pas que même celle la "ils" nous le piquent.

Voici un lien qui doit permettre à ceux d'ici, de faire chauffer la carte banquaire.

Une belle façon aussi de soutenir notre journal, c'est de participer de la fête (les 12-13 et 14 septembre)

Car, que cela plaise ou non, la Fête de l’Humanité constitue chaque année l’événement majeur de la rentrée sociale.
Événement culturel avec, pendant trois jours, la réunion de grands noms de la chanson, du théâtre ou de l’écriture. Événement international avec le village du monde et l’écho des combats qui s’y mènent. Événement politique enfin : on se souvient du débat de l’an passé réunissant sur une même estrade O Besancenot, C Duflot, F Hollande et MG Buffet. ; ou encore le lancement de la campagne référendaire contre le projet de Constitution européenne lors de la fête de 2004. Campagne qui se concluait sept mois plus tard par la formidable victoire que l'on sait ..., c'est aussi la fête pour ce qu'elle a de simple, de directe de vrai et de rires aussi

lundi 25 août 2008

Question de ... hasard ?


"..., Et d'un monde anarchique, où les phénomènes se succéderaient au gré de leur caprice, je dirai encore que c'est le règne du hasard, entendant par là que je trouve devant moi des volontés, ou plutôt des décrets, quand c'est du mécanisme que j'attendais. Ainsi s'explique le singulier ballottement de l'esprit quand il tente de définir le hasard."

Bergson, Évolution créatrice, 1907
.
On nous rebat les oreilles avec la grande messe des Démocrates aux états-unis devant désigner leur champion pour la course à la présidence (l'élection aura lieu en novembre, enfin, si il n'y a pas d'autres guerres d'ici là !).
Et malgrés plein de truc, cela le ferait bien d'avoir un nègre beau et tout à la maison blanche, d'autant que - peut-on le croire ?- l'affaire n'est pas dans le sac, deux sondages donnent en effet l'intégriste Mac Cain, vainqueur, bref, ... j'aime bien cette chanson de Pink.
Bises de là

mardi 19 août 2008

A propos du congrès, ou nos rapports aux institutions

D'un point de vu global, une chose est préoccupante, c'est l’américanisation de la politique !

La gauche a perdu son langage. Les dirigeants de gauche ne parlent plus de classe ouvrière, mais de classe moyenne.
La lutte des classes a complètement disparu des discours.
Quand par exemple, Marie George Buffet à Tour dévisse sur " l'intérêt général" plutôt que de parler de "l'intérêt de l'immense majorité".,Alors que nous devrions d'abord nous occuper de "nos intérêts", de l'intérêt des travailleurs . C'est préoccupant !
Non, "le peuple", "l'intérêt général" ce n'est pas équivalent à "prolétaires" ni à "immense majorité".

Le langage politique "à l'américaine" envahie tout l'espace.
Les partis politiques, ont perdu leur puissance et leur utilité. Plutôt que des partis politiques, on voit des réseaux
médiatiques autour de Divas.
Et la politique devient un spectacle, du théâtre.
Et qui ne voit pas derrière cette « américanisation » en réalité une extension du contrôle exercé par les milieux d’affaires ?
Reculer sur les mots, c'est reculer dans les têtes et donc reculer dans ses principes et dans ses actes !

Venons'en à "nos relations avec les institutions" !

la question se pose si les éxécutifs auxquelles nous participons (que ce soit à la ville de Lyon, à la Communauté urbaine ou au conseil régional, ...), prennent des décisions contraires à l'intérét des travailleurs n'est-ce pas par exemple le cas avec .....la difficille mise en réalité de la loi Gayssot sur les 20% de logements sociaux, avec autre exemple la mise en place des pôles universitaire de compétitivités si chère à Monsieur Collomb, encore avec les 55 millions d'euros balançés dans le dispositif anti resquille du métro ou l'augmentation des tarifs des TCL, avec certaines subvention accordé aux établissements de l'enseignement privé, avec la privatisation de l'espace public que représente la multiplication des horodateurs ou encore les expulsions des logements, ... la municipalisation de l'eau, l'accès à la culture, ... .
Certains peuvent s'imaginer que dans pareils cas, il y a conflit entre la position de la collectivité et le développement des luttes.
Cette idée relève d'une conception mécaniste des rapports entre partis et pouvoir.
C'est la conception de la Droite des partis qui servent de courroies de transmission politique au pouvoir en échange de la disribution des places entre copains.
La conception de Gauche est diamétralement opposé.
Les partis ne sont pas les agents d'exécutions du pouvoir.
Mais au contraire, ils sont les défricheurs qui dévoilent les obstacles proposent des cheminements pour être cohérent avec les accords passé devant les électeurs.
C'est cette conception responsable dynamique qu'il faut developper contre la pesanteur droitière des partis godillots.

Et s'il arrive qu'il y ait ici ou là telle ou telle discordance, il n'y aurait pas lieu d'en faire un drame à condition de rester dans le cadre des options de base de la Gauche.
En dernier instance, il appartiendra aux électeurs de trancher.

Mais pour ce faire, la nécessaire autonomie de notre organisation doit être privilégiée.
Le cumul des mandats (électifs) et des responsabilités au sein de notre parti doit être prohibé !

dimanche 17 août 2008

Histoire d'en JO

Il y a tout de même quelque chose de gênant voir d’indélicat à entendre les remerciements de « nos » champions.
Je comprends les nécessaires « merci maman, merci papa, ma sœur, …» certes parfois avec un peu de chance nous avons, incongru, un petit « je remercie mon entraîneur », et puis, …et bien et puis plus rien !


Aucun remerciement à la république, à la France qui a fournit l’infrastructure, c'est-à-dire l’essentiel, n’est ce pas là, dans cet essentiel (donné par nous !)que se crée la pépinière de nos héros n'est-ce pas par là que nous (le public de la France lointaine) nous puisons notre fierté et pour laquelle on vibre, ou que l’on crie un « vive la France » ?!
Mais non, nous voyons des larmes, des embrassades des binettes d’or, submergées par un bonheur bronze-argent et …, rien d’autre.

Et puis quand on voit ces Federrer, Nadal, Julninio et autres millionnaires du « sport », on se demande ce que représentent pour eux ou même dans le fond les JO.
Et encore nous avons de la chance, cette fois, à Béijing pas de panneaux publicitaires à la gloire de nos sociétés de consommation, pas de Cocacolapepsi truc.
Tout de même, nous n’allons pas bouder. Alors, je suis content malgré tout des médailles des employés de la RATP, les frères Guéno en lutte Gréco-Romaine, là, on peut piquer quelque chose qui chatouille le ventre et oublier tout le reste.

Les JO, quelle mélasse

mardi 12 août 2008

Et là, ...y a t-il du monde ?

Ce p'tit blog, c'est un petit rien, ou presque !


C'est un peu une auberge à l'espagnole ou à la grecque, en faite c'est façon d'ici semblable à l'air de là un peu poète un peu bohème, et rebelle parfois.

C'est Lyon, mais vu des pentes du 1er ardt. et de là "on" peut voir assez loin et souvent on voit Rouge !

Le pouvoir nous veut seul, il nous veut triste aussi.

Apprendre, partager tant qu'il y a de l'échange il y a de l'espoir, et l'espoir comme l'amour, c'est une force immense.

Alors les amies (et les amis) voilà les stat. de fréquentation de la boutique.

Sur la période du 10 juillet au 10 août, nous avons eu :
  • 541 Visites (dont 254 visiteurs uniques !).

  • 1 534 Pages vues 2,85 Pages en moyenne par visite.

  • 00:02:46 Temps moyen sur le site.

Il y a eu 463 visites de France (….Il vient dans l'ordre décroissant Lyon, Paris, Montpellier, Vénissieux, Villeurbanne, il y a aussi Limoges, Strasbourg, Aubervilliers, Lille, Rennes, Francheville, … ! Quelques pays francophones la Suisse, nos amis de Belgique, et l'Espagne, et l’Allemagne, et … .bref, c’est super ... !

Merci à tous, vous confirmer une belle vérité celle que le monde est plein d’amitiés improbables ;-)

Et comme le dit ma Louve préférée :"On se diffuse, On se visite, On continue, On avance ...On LUTTE !

Plein de bisous

Hommage à Mahmoud Darwish


"En ce jour bien sombre de l’histoire de la Palestine, je tiens à exprimer notre profonde douleur et notre immense tristesse pour la perte de la légende de tout un peuple, pilier de la littérature palestinienne, et bien au-delà phare de la littérature mondiale contemporaine : Mahmoud Darwich, lauréat du prix Prince Claus pour «son œuvre impressionnante», chevalier des Arts et des Lettres (en France), nous a quitté ce samedi 9 août 2008 à la suite d’une troisième intervention chirurgicale.
Né le 13 mars 1941 à Al-Birweh, en Galilée, Mahmoud Darwich, porte-parole de la tragédie palestinienne, restera la voix de la misère des enfants aux pieds nus de nos camps de refugiés, l’odeur de notre terre perdue, de ses oliviers, ses fleures d’amandiers, de son café et de son pain. Il fut le chant des oiseaux migrateurs qui attendent éternellement le retour. Il fut la mémoire des batailles, des bateaux qui emmenaient notre cause de port en port. Il fut le passeport de notre identité palestinienne, et l’expression de la douleur de l’homme opprimé, là où il se trouve… Mais il incarna aussi le souffle d’espoir qui fleurissait nos printemps et bénissait nos nouveau-nés.
… Adieu le dernier de nos frères, de nos amis, de nos amours… Adieu à la voix de la Palestine".

Hind Khoury,Déléguée Générale de la Palestine en France


Le Collectif 69 de soutien au peuple palestinien vous propose de lui rendre hommage demain

MERCREDI 13 AOUT de 18 à 19 heures
Place de la Comédie, Lyon 1er

samedi 9 août 2008

Ne t’excuse pas

Rien que la lumière. Je n'ai arrêté mon cheval que pour cueillir une rose rouge dans le jardin d'une Cananéenne qui a séduit mon cheval et s'est retranchée dans la lumière :
"N'entre pas, ne sors pas ...".
Je ne suis pas entré et je ne suis pas sorti.
Elle a dit : Me vois-tu ?
J' ai murmuré : Il me manque, pour le savoir, l' écart entre le voyageur et le chemin, le chanteur et les chants...
Telle une lettre de l'alphabet, Jéricho s'est assise dans son nom et j'ai trébuché dans le mien à la croisée des sens...
Je suis ce que je serai demain.
Je n'ai arrêté mon cheval et je suis reparti en quête de mon lieu, plus haut et plus loin, encore plus haut, encore plus loin que mon temps...

Mahmoud Darwich

Décès du poète palestinien Mahmoud Darwich

samedi 9 août 2008 (22h30) :
Décès du poète palestinien Mahmoud Darwich
AP - il y a 42 minutes RAMALLAH - Le poète palestinien Mahmoud Darwich, considéré comme un des plus grands poètes arabes, est mort à l’âge de 67 ans, a annoncé samedi à Ramallah Nabil Abou Rdeneh, un porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
Mahmoud Darwich, a-t-il précisé, est mort dans un hôpital de Houston aux Etats-Unis, après des complications faisant suite à une intervention chirurgicale à coeur ouvert.
Le poète, dont les recueils ont été traduits en une vingtaine de langues et ont obtenu de nombreux prix littéraires, décrivait avec éloquence le combat palestinien pour l’indépendance.

vendredi 8 août 2008

Du 12 au 14 septembre, c’est la fête de l’Humanité

La fête est ce lieu où convergent les progressistes engagés dans les luttes sociales et dans la recherche d’alternatives à la politique de précarisation et d’exploitation qu’impose la Droite.
C’est aussi le rassemblement de toutes celles et tous ceux qui portent haut et fort les valeurs de paix de justice pour un monde de respect.

La fête de l’Huma, c’est 3 jours de spectacles, de concerts, de débats de rencontres de rêve, de culture, …de riposte, ….

Cette année j’irais encore, et ce sera trop …classe.

Renseignement pour les départs de Lyon :

Fédération du Rhône du P.C.F 1, cours Albert Thomas 69416 LYON
tél.: 04 72 09 03 60 pcf.rhone@wanadoo.fr

A propos de Marina Petrella

En en discutant avec les copains, les avis se partagent.
Certains, ne se sentent pas vraiment concernés.
D'autres qui revendiquent sa libération, arguent du faite "qu'une vrai démocratie se mesure à sa capacité à faire preuve de compassion, et de pardon, ... !"

Pourtant pour moi, il ne s'agit là Ni de compassion, Ni de pardon, Ni de miséricorde, ... !
Il s'agit de la valeur que nous donnons à la parole de la France, ni plus ni moins.

Ce que nous devons exiger, c’est le respect de la parole donnée.
Celle de la République à travers le président Mitterrand. Point final !!!

Le moins que je puisse dire à propos de Petrella, c’est que je ne partage pas du tout son engagement de l’époque auprès des Brigades Rouges.
Celui-ci a été néfaste pour le mouvement populaire et néfaste pour la classe des prolétaires ! Mais si nous autorisons ce Nicolas Pacotille a flouer de la sorte la parole de la France, c’est la République qui s’en trouvera bâillonnée.

Il faut libérer Marina Petrella et Basta !

jeudi 7 août 2008

Levée d'écrou pour Marina Petrella

La cour d’appel de Versailles a décidé la levée d’écrou qui maintenait Marina Petrella en détention. C’est une petite victoire, qui, nous l’espérons, est de bon augure pour l’abrogation du décret d’extradition et pour l’application de la clause humanitaire La mobilisation pour que Marina ne soit pas extradée continue

Signez la pétition de soutien ici

vendredi 1 août 2008

Je me faufile et je glisse, ...

Funambule aventurier, je me promène et tisse, couds, relie, abolis les distances, défais les intervalles rapproche les pleins, les mots qui restent, bribes, éparpillées de perceptions passées esseulées.
Une matière fébrile, des lambeaux de vie qu'on menace de déchiqueter.
La main qui travaille doit avancer lentement et l'ouvrage final sera fragile, tiraillé.
Un labyrinthe acentrique.
Ce qui compte c'est le chemin, la trace, on ne percera pas de secret.
On ne trouvera pas de trésor.
Pas d'autre révélation attendu que celle des mots mis ensemble, bout à bout, enfilés.