La commémoration pour Marcel Bertone, fusillé le 17 avril 1942 par les nazis commencera par un rassemblement des 18h devant la plaque du souvenir.
Tous le monde bien sûr est invité à partager ce moment toujours plein d'émotion.
Voici le texte de la cérémonie réalisé l'année dernière par Evelyne Carret adjointe au Maire :
Discours prononcé par Evelyne Carret le mardi 17 avril 2007
Mesdames, messieurs, chers amis, mes chers camarades,
Marcel Bertone est mort à 21 ans. Mort à 21 ans, fusillé au mont valérien ; Fusillé parce qu’il avait, comme il l’écrit à sa fille dans une lettre incroyablement courageuse et porteuse d’espoir, en ces temps ou ni le courage ni l’espoir n’étaient évidents, parce qu’il avait fait de « beaux rêves d’avenir ».
Des rêves d’un avenir meilleur plus juste et plus solidaire qui l’ont conduit des brigades internationales en Espagne, à l’âge de 16 ans, à la résistance à l’occupant nazi.
L’histoire de Marcel Bertone c’est notre histoire, ses rêves d’avenir sont nos rêves d’avenir ; ils sont le trait d’union entre le combat du jeune communiste d’hier, et les combats d’aujourd’hui : pour les sans-papiers, pour la dignité, pour la solidarité.
Cette histoire, notre histoire, ne supporte aucune récupération ; il est particulièrement indécent d’entendre ceux la même qui osent proposer un ministère de l’identité nationale et de l’immigration, en appeler à la mémoire de Jean Jaurès et de Guy Moquet. Parce que, ainsi que le disait Lucie Aubrac, cette autre grande résistante qui nous a quitté cette année, "à chaque fois qu’il y a une injustice qui se produit autour de vous et dont vous êtes témoin, vous devez entrer en résistance ».
Bien sur Résister prend aujourd’hui d’autres formes :
- se battre pour que chacun ait un emploi, un toit, des conditions de vie décente c’est résister !
- s’opposer à l’expulsion d’enfants à la porte des écoles c’est résister !
- refuser la résurgence des théories biologistes, racistes, eugénistes, c’est résister !
Car résister, c’est réfléchir. Réfléchir, c’est penser. Et penser c’est agir. Cette liberté de penser, cette liberté d’agir, elle nous est aujourd’hui fortement contestée : comme l’ont fait Marcel Bertone et tant d’autre il y a 60 ans, à cette période sombre de notre histoire, il nous appartient de ne pas céder à la tentation du repli sur soi, de ne pas se soumettre à la peur. Mais au contraire plus que jamais, d’être responsables de nos actes et de nos choix. Ainsi alors nous serons restés fidèles à la dernière pensée de Guy Moquet : Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !
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