Oh ! qui n'eût partagé l'ivresse universelle
Que l'air, le jour, l'insecte, apportaient sur leur aile ? [...]La sève de nos sens, comme celle des arbres,
Eût fécondé des troncs, eût animé des marbres ;
Et la vie, en battant dans nos seins à grand coup,
Semblait vouloir jaillir et déborder de nous.
Nous courions ; des grands rocs nous franchissions les fentes ;
Nous nous laissions rouler dans l'herbe sur les pentes ;
Sur deux rameaux noués, le bouleau nous berçait ;
Notre biche étonnée à nos pieds bondissait ;
Nous jetions de grands cris pour ébranler les voûtes
Des arbres, d'où pleuvait la sève à grosses gouttes ;
Nous nous perdions exprès, et, pour nous retrouver,
Nous restions des moments, sans paroles, à rêver.
Jocelyn (extrait) Lamartine
vendredi 22 juin 2007
L'ivresse du printemps
Publié par SAd___ à 12:08
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1 commentaire:
yes elle est belle la photo !
c'est ma petite fée de bjork, ah le bon temps des amours virtuels !
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