dimanche 2 septembre 2007

A l'université d'été du MEDEF


Notre bon Sarkozy a fait une déclaration surprenante au MEDEF qui est passée relativement inaperçue tellement elle est dans l’air du temps ou que l’on est été concentré sur le catalogue d’attaques contre les travailleurs que celui-ci a déroulé devant des oreilles avides et ravies.

Il a appelé à une "nation rassemblée derrière ses entreprises", alors que, bêtes de nous, nous aurions pu penser que la nation devait être rassemblée derrière le peuple et ceux qu’elle s’est donnée comme élus.

Donc, M. Sarkozy, vous nous informez officiellement que vous vous considérez comme au service et derrière les entreprises, moi qui avais la naïveté de penser, comme le proclame notre histoire constitutionnelle, qu’il n’existe pas d’autre autorité suprême en France que le peuple souverain, au maximum la délégation provisoire de ce pouvoir à des élus...
Et ne nous prenez pas pour plus bêtes que nous sommes, il ne s’agit pas là des habituelles douceurs et sucreries que vous réservez à la bourgeoisie, aux plus aisés. Vous avez franchi une étape singulière sans vous en rendre compte tellement elle vous semblait naturelle.
Monsieur Sarkozy, vous abdiquez donc, et essayez d’entrainer dans un même élan la nation dans votre crédo antidémocratique.
Déjà ? En si peu de temps ???
Ca va vous surprendra, mais la démocratie c’est : des entreprises au service de la nation et du peuple, pas l’inverse !
C’est le peuple qui est souverain et au dessus de tout, et vos paroles ne sont pas seulement une mise de moyens en faveur des actionnaires mais soumettre la nation à ces derniers. Le glissement est d’une terrible gravité.
Les entreprises étant les seuls endroits de non-droit dans la société (avec l’armée et les prisons), où les citoyens n’ont plus droit d’être citoyens , n’ont plus les libertés habituelles accordées aux citoyens, des entreprises structurées suivant le principe du despotisme, la demande de soumission de la nation à celles-ci, clamée par le président français est un des plus graves coups de couteau porté à l’idéal démocratique en France de ces dernières décennies.
Elle est le pendant de feu le TCE qui voulait pareillement soumettre les peuples à leurs entreprises privées antidémocratiques.
Copas

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