Avec Sarkozy c’est une Droite sous sa forme la plus outrancière, celle qui réunit Versaille, Pétain et tout le gotha de la finance, c'est une Droite revancharde qui est au pouvoir.
Une Droite qui a cherché à diviser et à opposer pour promouvoir ses solutions individualistes.
Une Droite qui a fait passer son candidat pour un homme de rupture alors que la seule rupture qu’il envisage c’est celle qu’il entend entreprendre avec notre histoire sociale.
Une Droite qui a fait croire à des salariés à bout de souffle qu’ils gagneraient plus en travaillant davantage quand il s’agira en réalité de les exploiter plus.
Cette victoire c’est aussi une très grave défaite de la Gauche. La troisième consécutive dans une élection présidentielle. Il faudra que la gauche, aille au fond de l’analyse de cet échec.
En choisissant une stratégie, minorant, face à une droite à l’offensive, le débat de fond, projet contre projet, faisant jouer le vote utile plutôt que la confrontation à gauche, le Parti socialiste a fait un choix que toute la gauche paye cash. Les forces sociales et politiques qui à gauche ont alerté sur ce danger, comme le Parti communiste, n’ont pour autant pas réussi à relever le défi et à échapper au piège. Des leçons devront être tirées là aussi.
La question qui est posée au monde du travail maintenant est de savoir si nous pouvons enrayer cette logique et ne pas donner à la droite sarkozyste les pleins pouvoirs
Les millions de salariés qui ont perdu la bataille présidentielle ont tout intérêt à élire un grand nombre de députés de gauche et notamment de députés communistes, déterminés à résister à la politique antisociale qui s’annonce et capables de continuer à porter des solutions alternatives.
La droite a mis un zèle particulier à s’attaquer aux lois qui portaient la marque de fabrique des communistes entre 1997 et 2002. A l’été 2003, François Fillon, s’attaque aux retraites. Les communistes sont seuls à lui opposer un contre-projet progressiste s’appuyant sur une réforme profonde du financement. La droite reconnaîtra dans le débat l’existence et la cohérence de cette alternative.
L’année suivante, c’est au tour de l’assurance maladie d’être la cible de la droite. Les parlementaires communistes siègent tout l’été pour combattre pied à pied les mesures qui abaissent le droit aux soins et font la chasse aux assurés. Ils leur opposent des ressources nouvelles pour la Sécu, puisées du côté des revenus financiers des entreprises.
En 2005, en campagne active pour le NON, ils seront seuls à voter contre la ratification par anticipation ( !) dans la Constitution française du traité constitutionnel européen, qu’approuvent ensemble l’UMP, l’UDF et le PS, engagés pour le OUI au référendum.
Puis vient l’heure du CNE de Villepin imposé par ordonnances et en 2006 du CPE adopté par le 49-3 avant d’être contraint à la marche arrière par les manifestants. Les députés PCF ont été aux avant-postes de la bataille, déposant des propositions de loi d’abrogation de ces contrats.
Ils ont aussi été les seuls à déposer durant la législature des résolutions contre la directive Bolkenstein, ainsi que des propositions de loi pour sanctionner les délocalisations et pour stopper la libéralisation des services publics en Europe.
Dans un tel paysage, l’heure est à la résistance et à la construction d’une Gauche dynamique.
lundi 28 mai 2007
Pour des députés communistes nombreux
Publié par SAd___ à 17:48
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