jeudi 3 mai 2007

Débat, des ébats !

"Ben finalement, c'est bien ce que je me disais, tout est rentré dans l'ordre, après avoir vidé l'horizon politique de toute alternative révolutionnaire, puis après avoir effacé tout contenu au débat politique, il ne reste plus que c'est deux là !
Sarkozy, c'est normal puisqu'il est le mieux placé pour "gérer" l'ère hyper-consumériste dans laquelle nous sommes déjà entrés de plein pied.
Les penseurs du libéralisme ont raison, la classe ouvrière s'est vaporisée, on ne produit plus rien, nous sommes plus que les domestiques de nos maîtres, domestiques pour les meilleurs d'entre nous et animaux domestiques pour les moins doués.
Hier encore on s'étonnait de la réélection de Bush, maintenant on comprend comment "tout devient possible" dans notre civilisation, ça doit être ça le miracle de la communication.
Notre cerveau a été smsisé et nous ne voyons plus autour de nous que des écrans plats comme notre conscience. C'est ça le XXI siècle et en plus il faut s'en convaincre sinon on risque de perdre tout simplement sa connexion." http://lozilla.org/

Triste cirque, dans lequel, « nous » sommes la plèbe que l’on amuse !
Nous sommes, les dindons de cette farce terrible, prenons garde, car la soupe qu’ils nous concoctent sera à payer cash.
Ce papotage accablant – entre « copain » du bocal - à d’abord servie à adouber le nouveau saigneur de nos vies, des vies qui, et ils l’ont décidées, ne valent pas les rondeurs de leurs bourses !

Maintenant que c'est claire, que faire ?
Passer sous le lit et se laisser tondre en silence ? Pas question !
Ce jeter de la cendre dans les cheveux, et courir nu dans les rues vides ? Pas question !

Appeler la staracadémicien barbu, qui disait "pas de compromission avec les sociolibéro" et qui vite signe le contrat pour le cas ou ? Pas question !

A cette violence redoublée que l'on nous prépare, aux palabres que l'on veut nous faire prendre pour "une maison au Larzac", nous nous devons d'être unis, fraternelles et lucides.

Faisons que le vote contre le "p'tit Bush" soit maximum !
Serrons les rangs pour les batailles des législatives, gagnons sans compromission le maximum de sièges au parlement.
Gardons la porte ouverte à ceux qui veulent nous rejoindre, comme à ceux qui veulent nous quitter, car il faut que cesse dans nos rang cette cacophonie immonde.
Il y a le feu à la Gauche, camarades serrons les rangs !

3 commentaires:

nicolas cadène a dit…

Tout à fait !

Et d'ailleurs, un beau texte à méditer d'Ariane Mnouchkine :

Allez-vous vraiment faire ça ?


"Alors, vous allez vraiment faire ça ?
Vous les plus purs que d´autres, les plus intelligents que d´autres, vous les plus subtils, vous les cohérents, vous les fins stratèges, vous allez faire ça ?
Vous, les à qui on ne la fait plus, les durs du cuir, vous allez vraiment, en ne votant pas pour elle, voter pour lui?
Vous allez vraiment faire ça ? Vous allez le faire ?
Vous, les vrais de vrais de la gauche vraie, vous allez faire ça ?
Pour cinq ans ! Pour cinq ans, peut-être dix, vous allez faire ça ?
Vous, les toujours déçus de tout, vous les amers, les indécis décidés, les laves plus blancs que blanc vous allez faire ça ?
Mais pourquoi ?
Parce que quoi ?
Parce que jupe ?
Parce que talons hauts?
Parce que voix ?
Parce que sourire, cheveux, boucles d´oreilles?
Parce que vraie ?
Il n´y a rien qui vous aille dans son programme à elle, rien ?
Pas cinquante propositions sur les cents ?
Pas vingt ?
Pas dix ?
Pas une ?
Vraiment, rien du tout ?
Trop de quoi ?
Pas assez de quoi?
Pas assez à gauche ?
On voudrait, quitte à tout perdre, une campagne à gauche toute ?
Mais même l´extrême gauche, cette fois-ci, au deuxième tour ne joue plus à ce jeu-là.
Peu importe, vous, vous allez y jouer ?
Le résultat du 21 avril 2002 ne suffit pas ?
Non.
On le refait en 2007, mais en mieux.
Pas au premier tour, non, carrément au deuxième.
C´est plus chic.
Que ceux qui ressemblent à Nicolas Sarkozy, ou qui croient qu´il leur ressemble, que ceux-là votent pour lui, quoi de plus normal.
Que ceux qui lui font sincèrement confiance pour améliorer leurs dures vies, que ceux-là l´acclament et votent pour lui, quoi de plus normal.
C´est même estimable.
Que les grands patrons votent Nicolas Sarkozy, pas tous d´ailleurs, loin s´en faut, non, mais par exemple les grands patrons de presse, qu´on a vu se si nombreux, si heureux, à Bercy avant hier, qu´ils votent pour leur copain, qui va vraiment améliorer leurs belles vies, c´est moins estimable, mais quoi de plus normal ?
Mais vous, une respiration possible, un air nouveau, un espace de travail politique, une chance espiègle, ça ne vous dit rien ?
Vraiment rien?
Mais qu´est-ce qui vous fait si peur ?
Les Italiens ont enfin chassé Berlusconi, les Espagnols, après une grande douleur révélatrice, se sont débarrassés d´Aznar, et voilà que nous, à quelques milliers de voix près, nous allons repasser le plat de la droite dure ?
Il y a un pari à prendre contre une certitude sombre, et vous ne pariez pas ?
Quels désirs obscurs allez-vous satisfaire ? De qui donc, de quoi êtes-vous secrètement solidaires.
Ce ne peut-être du bien de ceux qui ont besoin, vitalement, de mieux être.
Vitalement. Maintenant.
Supporterez-vous dimanche soir d´apprendre qu´il a manqué une voix ?
Une seule.
La votre.
Je vous en supplie."

nicolas cadène a dit…

Tout à fait !

Et d'ailleurs, un beau texte à méditer d'Ariane Mnouchkine :

Allez-vous vraiment faire ça ?


"Alors, vous allez vraiment faire ça ?
Vous les plus purs que d´autres, les plus intelligents que d´autres, vous les plus subtils, vous les cohérents, vous les fins stratèges, vous allez faire ça ?
Vous, les à qui on ne la fait plus, les durs du cuir, vous allez vraiment, en ne votant pas pour elle, voter pour lui?
Vous allez vraiment faire ça ? Vous allez le faire ?
Vous, les vrais de vrais de la gauche vraie, vous allez faire ça ?
Pour cinq ans ! Pour cinq ans, peut-être dix, vous allez faire ça ?
Vous, les toujours déçus de tout, vous les amers, les indécis décidés, les laves plus blancs que blanc vous allez faire ça ?
Mais pourquoi ?
Parce que quoi ?
Parce que jupe ?
Parce que talons hauts?
Parce que voix ?
Parce que sourire, cheveux, boucles d´oreilles?
Parce que vraie ?
Il n´y a rien qui vous aille dans son programme à elle, rien ?
Pas cinquante propositions sur les cents ?
Pas vingt ?
Pas dix ?
Pas une ?
Vraiment, rien du tout ?
Trop de quoi ?
Pas assez de quoi?
Pas assez à gauche ?
On voudrait, quitte à tout perdre, une campagne à gauche toute ?
Mais même l´extrême gauche, cette fois-ci, au deuxième tour ne joue plus à ce jeu-là.
Peu importe, vous, vous allez y jouer ?
Le résultat du 21 avril 2002 ne suffit pas ?
Non.
On le refait en 2007, mais en mieux.
Pas au premier tour, non, carrément au deuxième.
C´est plus chic.
Que ceux qui ressemblent à Nicolas Sarkozy, ou qui croient qu´il leur ressemble, que ceux-là votent pour lui, quoi de plus normal.
Que ceux qui lui font sincèrement confiance pour améliorer leurs dures vies, que ceux-là l´acclament et votent pour lui, quoi de plus normal.
C´est même estimable.
Que les grands patrons votent Nicolas Sarkozy, pas tous d´ailleurs, loin s´en faut, non, mais par exemple les grands patrons de presse, qu´on a vu se si nombreux, si heureux, à Bercy avant hier, qu´ils votent pour leur copain, qui va vraiment améliorer leurs belles vies, c´est moins estimable, mais quoi de plus normal ?
Mais vous, une respiration possible, un air nouveau, un espace de travail politique, une chance espiègle, ça ne vous dit rien ?
Vraiment rien?
Mais qu´est-ce qui vous fait si peur ?
Les Italiens ont enfin chassé Berlusconi, les Espagnols, après une grande douleur révélatrice, se sont débarrassés d´Aznar, et voilà que nous, à quelques milliers de voix près, nous allons repasser le plat de la droite dure ?
Il y a un pari à prendre contre une certitude sombre, et vous ne pariez pas ?
Quels désirs obscurs allez-vous satisfaire ? De qui donc, de quoi êtes-vous secrètement solidaires.
Ce ne peut-être du bien de ceux qui ont besoin, vitalement, de mieux être.
Vitalement. Maintenant.
Supporterez-vous dimanche soir d´apprendre qu´il a manqué une voix ?
Une seule.
La votre.
Je vous en supplie."

SAd___ a dit…

Quand rien ne va plus, quand je ne sais plus raisonner, la seule voix que je peux entendre, c'est celle du poète.
Pasolini écrivait :
« Il existe aujourd’hui une forme d’antifascisme archéologique qui est en somme un bon prétexte pour se voir décerner un brevet d’antifascisme réel. Il s’agit d’un anti-fascisme facile, qui a pour objet et objectif un fascisme archaïque qui n’existe plus et n’existera plus jamais. […] Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé « la société de consommation » définition qui parait bien inoffensive et purement indicative. Il n’en est rien. Si l’on observe bien la réalité et surtout si l’on sait lire dans les objets, le paysage, l’urbanisme et surtout les hommes, on voit que le résultat de cette insouciante société de consommation sont eux-mêmes les résultats d’une dictature, d’un fascisme pur et simple. »