dimanche 6 juillet 2008

Betancourt rentre en Colombie "dans quelques jours" et va écrire une pièce

C'est l'intitulé d'un communiqué que l'on n'est pas obligé de lire là .
La Louve écrit :

Manifestement, il faut se réjouir de la libération d'Ingrid Bétancourt, d'un point de vue humain et familial, sans doute.
Ce qui me choque, c'est qu'au moment où toutes les "attaches" et considérations personnelles sont mises en avant pour justifier de la joie et du bonheur d'un acte qui est aussi un acte qui a des conséquences politiques importantes, au moment où on fait "comme si" la libération d'Ingrid Bétancourt et des autres otages n'était pas politique, en cachant tout ça derrière des joies familiales et personnelles (très légitimes et compréhensibles, certes) on s'apprête, en France, à renvoyer en Italie, pour qu'elle finisse y passer sa vie en prison, Marina PETRELLA "l'ancienne Brigadiste" (comme on doit dire).

Les biens pensants vont se rengorger d'horreur, bien sûr, comment peut-on comparer Ingrid (qui remercie Dieu et la Sainte Vierge pour sa libération), et Marina qui n'avait elle ni Dieu ni maître?
Comment peut on comparer ces deux femmes - l'une aurait, soi disant , du sang sur les mains, même par "procuration" et "complicité passive", et pas l'autre, paraît-il.
Avouez que tout cela est assez relatif et dépend aussi du point de vue de la personne qui parle.

Participer à un gouvernement "militaro-bourgeois", même dans l'opposition, en Colombie, compte tenu des circonstances, d'aucun pourrait estimer que c'est une trahison qui coûte la vie à de nombreuses personnes.
Et puis enfin, ce sont toutes les deux des femmes politiques engagées, à leur manière.
On pourrait aussi dire que Marina a "purgé" sa peine - exilée et traquée perpétuelle ( la preuve) elle a payé sa dette à la société et a refait sa vie (ou presque...).
Pourquoi toutes les "mater dolorosa" de la planète politique font parler leurs utérus de mères pour saluer Ingrid et pourquoi pas un mot ni une larme sur Marina, qui se débat actuellement dans une horrible dépression, en service de soins pyschiatriques, alors qu'elle a, elle aussi, des enfants, un mari, une famille, des amies qui l'aiment, et qui ne vont plus la voir, non pas pendant 6 ans mais pour le reste de sa vie, autrement que derrière des barreaux ?


LIBEREZ MARINA, NE L'EXTRADEZ PAS.

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