jeudi 31 mai 2007

Nous ne signons pas le pacte écologique

Réponse au pacte écologique de Nicolas Hulot
Des politiciens démagogues n’ont pas hésité à signer le pacte de M. Hulot alors qu’ils ne tarderont pas à le bafouer. C’est notamment le cas de M. Sarkozy, dont la politique, au service des intérêts industriels privés, va à l’encontre de la sauvegarde de la planète et du bien-être humain. C’est pourquoi nous avons décidé, en accord avec nos militants, de ne pas signer le pacte de M. Hulot. Notre programme n’esquive pas la question écologique et agricole car notre réflexion politique s’appuie sur l’intérêt général.


1. Parce que pour nous la politique ne doit pas être l’affaire de personnalités médiatiques mais d’organisations collectives.

2. Parce que ce pacte détourne de la lutte nécessaire pour la défense de l’environnement en faisant croire que l’écologie est un problème qui peut être traité de la même manière par tous les candidats.
Nous sommes convaincus qu’aucune mesure efficace ne pourra être prise aussi longtemps que l’économie sera orientée vers la recherche du plus grand profit à plus court terme et vers l’accumulation du capital.

3. Parce que nous ne voulons pas faire croire que la défense de la planète est indépendante de la défense des hommes.

Le refus de signer le Pacte écologique ne signifie absolument pas que nous nions l’importance des questions environnementales. À l’Assemblée nationale, les députés communistes se battront pour faire prévaloir une vision durable et solidaire du développement. Il faut redéfinir les modes de production, de consommation et d’échanges, et rompre avec les règles du capitalisme mondialisé. Nous agirons dans le sens de la mise en oeuvre du protocole de Kyoto, et pour construire une coordination internationale des recherches sur l’environnement, ainsi que pour une réforme du système de subventions agricoles qui assassine les populations du Sud. Nous demanderons un moratoire sur les OGM et lutterons contre les dérives actuelles de l’agriculture productiviste. En France, nous proposons un programme d’économie et d’efficacité énergétique, qui passe par le développement des transports collectifs et du ferroutage. Au niveau national comme au niveau local, nous nous mobilisons pour obtenir une maîtrise sociale et publique de l’eau. La domination des grands groupes privés sur la fourniture de l’eau potable nuit à la qualité de l’eau et a pour conséquence des tarifs de plus en plus prohibitifs. Au niveau international, ces groupes se livrent une guerre économique, alors que l’eau est un enjeu essentiel de développement, et que la coopération devrait primer en ce domaine.
Ces quelques exemples montrent clairement que les politiques libérales mises en oeuvre par la droite ne sauraient permettre de préserver la planète. Il n’y a pas d’écologie possible sans lutte contre le capitalisme !
Marine Roussillon et Benjamin Landais, candidats du PCF dans la deuxième circonscription de Paris (5ème et 6ème arrondissements

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